« Vous pouvez avoir la plus belle maison, mais si vous n’avez pas une seule plante dans votre cour, la maison n’a pas d’importance. » Tel est l’avis d’Ajay Ramsaran. Être entouré de plantes, selon lui, donne un sentiment de bien-être. Rencontre.
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Dans le village de L’Espérance, à Quartier-Militaire, se trouve un petit bout de paradis appartenant à Ajay Ramsaran. Sur une superficie de deux arpents, on retrouve une variété de plantules. Rose, hibiscus, gerbera, ixora, Kalanchoë, succulents, bougainvilliers, parmi tant d’autres.
Ajay Ramsaran a grandi parmi les plantes. « En effet, mon père travaillait au ministère de l’Agriculture et pendant ses moments libres, il cultivait des fleurs et des plantules dans une pépinière à côté de notre maison à L’Espérance, à Quartier-Militaire. Je l’aidais toujours dans les menus travaux. » Au fil des années, la demande n’a cessé de croître. « Après le décès de mon père, j’ai décidé de prendre la relève car c’est une activité qui me fascine beaucoup et où il y a un grand potentiel. » Cela fait maintenant 25 ans que l’entrepreneur a pris le flambeau de son père. « Aujourd’hui, nous sommes six personnes à travailler dans la pépinière. Au fil du temps, j’ai développé l’entreprise en introduisant de nouvelles cultures. »
D’ailleurs, relève Ajay Ramsaran, il faut compter à présent 25 000 plantes dans la pépinière.
Après la demande de plusieurs clients, l’agriculteur s’est aussi lancé dans le service d’aménagement paysager. « En sus de livrer des plantes, j’offre aussi le service d’aménagement des jardins et des cours. » Ses clients principaux sont notamment les individuels, les grandes compagnies et les promoteurs dans le secteur de l’immobilier.
Projets
Vu le potentiel de ce secteur d’activité, Ajay Ramsaran souhaite désormais développer son business. « Je veux produire des plantes à une grande échelle. Ainsi, j’envisage d’acheter un terrain pour la création d’une deuxième pépinière. » Par ailleurs, le paysagiste souhaite produire son propre gazon pour le service d’aménagement paysager. « Normalement, j’achète le gazon à Rs 100 le mètre carré auprès d’un fournisseur. Si je le produis moi-même, je pourrais le vendre à Rs 70 le mètre à mes clients. »
Un projet qui devrait améliorer sa compétitivité dans ce secteur.
La relève est assurée
Âgé de 44 ans et père de deux enfants de 17 et 12 ans, Ajay Ramsaran dit mener une vie harmonieuse. « Le fait que je travaille à mon propre compte me permet d’accorder plus de temps à ma famille. » Chaque matin à 6 heures, l’agriculteur rassemble ses travailleurs dans la pépinière et délègue la part du travail de chacun. L’entrepreneur bénéficie aussi du soutien de sa famille. « Mes enfants sont très intéressés par ce métier. D’ailleurs, ils font toujours des recherches sur Internet et m’apprennent les nouvelles techniques de culture », confie le pépiniériste. Sa femme aussi est souvent sur le terrain à faire des coupes. Pour Ajay Ramsaran, une chose est sûre : la tradition se perpétuera de génération en génération. « Je constate un intérêt chez les enfants. Ainsi, on peut dire que la relève est assurée. Peut-être qu’ils vont même apporter la culture à un autre niveau avec les nouvelles technologies. »
Question prix
Plantules : entre Rs 40 et Rs 2 000, dépendant de la plante et la taille.
Plantation du gazon (sur une superficie de 10 mètres par 10 mètres) : Rs 1 500 à Rs 2 000
Pose du gazon en rouleau : à partir de Rs 4 000
Selon Ajay Ramsaran, les Mauriciens accordent un budget entre Rs 10 000 et Rs 30 000 pour le service d’aménagement paysager (landscaping). Toutefois, note-t-il, de nombreux clients dépensent actuellement au delà de Rs 100 000 pour avoir un beau jardin.
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