L’histoire se souviendra du 15 décembre 2016, le jour où les travaux parlementaires ont été retransmis en direct à la télévision et sur les sites Web des groupes de presse. Ajay Nankoo est l’homme qui, dans l’ombre, a permis la réalisation de ce projet de grande envergure. Jusqu’ici, il était un parfait inconnu du grand public. Depuis le jeudi 15 décembre, son nom est associé à cet événement national.
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Cet habitant de Le Hochet, Terre-Rouge, est marié à Aruna. Ils ont une fille de trois ans, Deanah. Ancien élève du collège Medco Trinity de Port-Louis, Ajay Nankoo a poursuivi ses études au Lycée polytechnique de Flacq et a décroché un brevet de technicien en électronique. Il est admis, par la suite, à la Harel Mallac Training School, où il a complété un diplôme en Information System.
Un passionné
Il est ensuite employé au sein de la compagnie Harel Mallac comme technicien en l’an 2000. Comment a-t-il gravi les échelons pour devenir ingénieur en télécommunication, sécurité et audiovisuel ? Ajay Nankoo esquisse un sourire et répond sans détour : « La passion ! Je me fais un devoir de toujours dépasser mes limites. J’ai commencé au bas de l’échelle dans la hiérarchie. Aujourd’hui, je suis fier de mon parcours. »
Affecté au département Building & Facilities Automation, c’est à Ajay Nankoo qu’incombe la responsabilité de traiter le tender pour la retransmission en direct des travaux parlementaires. Il commence alors à prendre contact avec les fournisseurs. « Comme je suis en contact avec Dalet, une compagnie française, je me suis renseigné auprès d’elle. Dalet m’a ensuite mis en contact avec Zimele Broadcasting Services (ZBS), en Afrique du Sud. » Il estime alors que la solution proposée par ZBS est la plus appropriée. Par la suite, les choses iront bien vite. Le personnel de la compagnie sud-africaine a débarqué à Maurice à la fin du mois de novembre.
Les travaux pour la réalisation du projet ont débuté aussitôt et au 6 décembre, tout était déjà fin prêt. « Nous avons travaillé jour et nuit pendant deux semaines pour pouvoir être dans les temps. » L’hémicycle est maintenant doté de quatre caméras robotisées et d’une salle de contrôle.
Le grand jour
Ajay Nankoo ne cache pas qu’il était dans ses petits souliers le jour du grand test. « J’étais stressé, mais confiant, car nous avions abattu un travail de pro. Un ingénieur de ZBS était là aussi pour nous aider. C’était un grand événement pour moi comme pour toute la population. Tout s’est bien passé et on se prépare pour le 20 et le 21 décembre. »
Et qu’en est-il des couacs de ce premier test ? « Certaines chaînes ont eu des problèmes de diffusion. Les images se sont figées à certains moments, mais le problème ne vient pas de nous. C’est probablement leur streaming server qui n’a pas fonctionné », explique Ajay Nankoo.
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