Ajay Gunness : « La présidente ne doit pas être la seule victime dans cette affaire »

Pour le secrétaire général du Mouvement militant mauricien, il était clair que la présidente de la République ne pouvait pas rester à la tête de l’État. Il appelle Ameenah Gurib-Fakim, qui a annoncé ce samedi 17 mars qu'elle démissionnerait le 23, à « dire tout ce qu'elle sait à la population ».

« Il était clair que la présidente de la République ne pouvait pas rester après la façon dont elle a violé la Constitution. Ce n'était qu'une question de jours. La présidente est partie d'elle-même mais il ne faut pas que le gouvernement pense qu'il pourra échapper à une commission d'enquête. On devra faire toute la lumière avec une vraie commission d'enquête présidée par une personne intègre. Le gouvernement ne doit pas essayer de se sauver. »

« Si Ameenah Gurib-Fakim avait fait preuve de sagesse, elle n'aurait pas décidé d'instituer une commission d'enquête vendredi. Elle commençait à s'attirer un peu de sympathie dans l'opinion publique mais cette dernière dérive a fait que toute l'opinion publique, tous ceux qui respectent la Constitution, se sont retournés contre elle. Au moins elle a pris la bonne décision maintenant. Après le 23, elle ne bénéficiera plus de l'immunité présidentielle. Donc je l'appelle à rendre public tout ce qu'elle sait. Rien ne l'empêche de dire tout ce qu'elle sait à la population. Elle ne doit pas être la seule victime dans cette affaire. »