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Ajay Daby, ex-Speaker : «Au PM de décider s’il veut répondre ou pas» 

Ajay Daby et Kailash Purryag donnent leur avis sur la décision de Sooroojdev Phokeer.

D’anciens Speakers de l’Assemblée nationale ont été sollicités pour leur avis sur la décision de Sooroojdev Phokeer de refuser à Xavier-Luc Duval le droit de poser une question supplémentaire lors de la Private Notice Question le mardi 5 juillet 2022. Ajay Daby, ex-Speaker, estime que la prérogative de répondre à une question devrait revenir au Premier ministre. 

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« Il (Sooroojdev Phokeer ; NdlR) aurait dû laisser le soin au Premier ministre de décider s’il souhaite répondre à la question ou pas. Surtout lorsqu’il s’agit d’un sujet qui prête à l’équivoque comme ceux qui sont hautement politiques », explique l’avocat. 

S’il concède que ce n’est pas la première fois qu’un Speaker refuse le droit à un député de poser une question supplémentaire, surtout lorsque celle-ci a été largement « canvassed », il laisse toutefois entendre que cela ne s’est pas fait dans ces circonstances-là. Au contraire, poursuit-il, quand un député est l’auteur d’une question principale, il doit avoir l’occasion d’obtenir des éclaircissements sur la réponse donnée. 

Ajay Daby est d’avis que contrairement aux élus qui possèdent des privilèges, un Speaker n’est qu’un facilitateur des processus parlementaires. « Il doit moins intervenir sur le contenu des questions et des réponses. Lorsqu’il empêche un élu de poser une question, il s’aventure sur un terrain glissant. Ou alors, il doit avoir une raison très valable. »

«Aberrant et dégoûtant» 

Kailash Purryag, ancien Speaker de l’Assemblée nationale, se montre, quant à lui, beaucoup plus critique. Il trouve que la situation qui a prévalu le mardi 5 juillet 2022 à l’Assemblée nationale, lors de la PNQ, est « aberrante et dégoûtante ». 

Il indique que les Standing Orders ne permettent pas au Speaker de refuser le droit au leader de l’opposition de poser une question supplémentaire. « Pena Standing Orders, pena nanien. Mo met li (Sooroojdev Phokeer ; NdlR) au defi », a-t-il lancé dans une déclaration sur Radio Plus. 

Selon Kailash Purryag, le Speaker aurait au moins dû écouter la question dans son intégralité. « Il aurait alors pu qualifier la question comme étant ‘irrelevant’ et la ‘rule out’. ‘Zame monn trouv sa’ », estime-t-il. Cependant, il dit ne pas croire que ce refus du Speaker puisse être contesté devant un tribunal. « C’est à l’opinion publique de juger de ce qui s’est passé », dit-il. 

Au sujet de l’expulsion de l’intégralité des membres de l’opposition, Kailash Purryag a cité un verdict rendu par le juge Lallah en 1991 dans lequel ce dernier indiquerait que si une expulsion est qualifiée d’« outrageuse », celle-ci peut être contestée en cour. 

 

 

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