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Aissa Mosafeer : À 69 ans, elle cultive et prépare son propre café

Depuis toute petite, Aissa Mosafeer consomme du café fait maison. Aujourd’hui, elle a 69 ans. Elle est l’une des rares personnes à cultiver un caféier chez elle à Maurice. Elle cueille les cerises de café, les met à sécher avant de les griller. Puis, avec cela, elle se prépare une tasse de café chaque matin.

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Aissa Mosafeer, 69 ans, fait perdurer une tradition familiale datant de plusieurs décennies. Celle de cultiver et préparer son café à la maison. Aussi loin que ses souvenirs remontent, elle a toujours bu du café fait par sa mère. Cette retraitée, originaire de Chemin-Grenier, raconte qu’il y avait un caféier dans la cour de sa maison. « Ma maman tenait à cet arbre comme la prunelle de ses yeux. À chaque saison, elle récoltait les grains de café et nous préparait ce breuvage avec soin », se souvient-elle.

Elle indique qu’elle est issue d’une fratrie de six enfants. Aissa Mosafeer grimpait sur le caféier pour cueillir les cerises quand elle rendait visite à sa sœur à Curepipe. Dix ans de cela, l’idée lui est venue de mettre en terre une bouture dans sa cour. « J’ai pris soin de l’arbuste comme notre mère nous l’a montré. Quatre ans après, les fleurs sont apparues, puis les cerises de café. J’étais contente de pouvoir enfin récolter les doux fruits de mon labeur », dit cette habitante de Plaine-des-Papayes. Elle indique que la récolte se fait aux mois de mars et d’avril. Cette année encore, celle-ci coïncide avec le confinement.

Trois semaines de cela, Aissa Mosafeer a constaté que les fruits ont mûri. Elle a ainsi procédé à la cueillette. Elle a ensuite enlevé l’enveloppe rouge autour des grains. Elle les a laissés au soleil pendant un à deux jours. « Par la suite, j’ai lavé les grains verts de café. Je les ai laissé sécher une nouvelle fois. Puis, je les ai grillés dans un « karay ». Dès que les grains ont noirci, j’ai ajouté du sucre roux pour créer une caramélisation », explique-t-elle.

Une fois caramélisés, les grains ont été versés dans un « seni ». Après quelques heures, elle les a passés au mixeur. Elle a obtenu une poudre de café qu’elle a réservée dans un récipient en fer blanc. « Chaque matin quand je me réveille, j’ai besoin d’une bonne dose de café avant de commencer ma journée. Par contre, je vais boire du thé pour le restant de la journée », confie Aissa Mosafeer. Elle offre le surplus à ses proches et amis.

« Zame mo inn aste bwat cafe », ajoute d’emblée cette mère de deux garçons. Elle a aussi deux petits-enfants. Aissa Mosafeer indique qu’elle a arrêté l’école après la sixième. Après son mariage, elle s’est intéressée à la couture et à la broderie.

 

 

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