Air Mauritius : vers l’embauche d'une trentaine de pilotes de SAA

En difficultés financières, South African Airways (SAA) a contacté plusieurs compagnies aériennes en vue de recaser un certain nombre de ses pilotes. Et cela arrange bien les affaires d’Air Mauritius. Cette dernière compte en embaucher une trentaine, voire plus, si le besoin s’en fait sentir.

Des entretiens ont déjà eu lieu, ces derniers jours, avec une dizaine de pilotes du géant sud-africain. Alors que cette compagnie fait face à un surplus de pilotes, après avoir réaménagé certaines de ses dessertes, Air Mauritius en a justement besoin et en urgence. Ceux qui ont déjà été interviewés vont rejoindre la compagnie d’ici quelques semaines, le temps de passer quelques tests.

Aussitôt l’annonce faite par Viyani Jarana, Chief Executive Officer (CEO) de SAA, Air Mauritius a donc fait sa proposition à travers son CEO, Somas Appavou.

« Nous sommes surtout intéressés à recruter des First Officers. On souhaite en prendre autant qu’on pourra », explique Somas Appavou. Car, ajoute-t-il, « nous souhaitons promouvoir nos propres First Officers à des postes de commandant de bord à condition qu’ils soient dûment qualifiés ». Du coup, plusieurs postes de First Officers seront libérés.

Les pilotes de SAA sont recrutés selon plusieurs formules. La première est de les embaucher directement pour une période renouvelable de cinq ans. La seconde est qu’ils soient « seconded for duty » chez Air Mauritius. Ils demeurent donc employés par la compagnie sud-africaine, mais sont payés par Air Mauritius. Cette option est en train d’être étudiée par le département légal d’Air Mauritius.

Le souci de SAA est qu’elle n’a pu générer des profits depuis 2011 et qu’elle se trouve empêtrée dans un bourbier financier, même si elle est toujours considérée comme une des meilleures compagnies d’aviation au monde. Jusqu’ici, l’État sud-africain a injecté l’équivalent de Rs 54 milliards dans la compagnie pour l’aider à se maintenir à flot. SAA s’est lancée dans un ambitieux plan de redressement et la réduction de ses effectifs en fait partie.