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Air Mauritius : pas de golden handshake

L’ex-Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius n’aura pas de parachute doré.

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Son contrat de trois ans ayant été résilié avec effet immédiat vendredi après-midi par un nombre restreint de membres du conseil d’administration, il ne pourra prétendre qu’entre trois et six mois de salaires. C’est ce qu’affirment ceux qui ont eu connaissance des clauses du contrat de Megh Pillay.

Les sources à Air Mauritius indiquent que le contrat de Megh Pillay stipulait qu’il fallait lui donner un préavis de six mois avant la résiliation de son contrat. D’où des discussions en haut lieu pour déterminer le montant des indemnités qui lui seront versées. « Il sera payé en conformité à ce qui est écrit dans son contrat », a précisé, sur Radio Plus samedi matin, Arjoon Suddhoo, président du conseil d’administration de la compagnie nationale d’aviation.

Certains membres de la direction avancent que Megh Pillay n’ayant pas encore fait un an à son poste mérite une compensation de trois mois. D’autres pensent qu’un montant équivalent à six mois de salaires mettra la compagnie aérienne à l’abri de tout procès en réclamation. Plusieurs Senior Counsels dans l’entourage de l’ex-CEO sont favorables à un procès, car la réunion du conseil d’administration convoquée en urgence sans ordre du jour en vue de le licencier est en violation des règles de bonne gouvernance.

Convocation lancée à 14 heures

De plus, le fait qu’un nombre restreint de membres du conseil d’administration ait été présent – la convocation a été lancée à 14 heures pour 16 heures – pour remercier Megh Pillay joue en faveur de celui-ci. Il y a aussi d’autres éléments que l’ex-CEO peut utiliser pour contester son limogeage. Il lui est reproché de ne pas avoir eu recours au Staff Committee dont les membres sont Arjoon Suddhoo, Prakash Maunthrooa et lui-même. Or, ce comité n’a aucune reconnaissance légale depuis août.

Autre détail : Mike Seetaramadoo répond au CEO et non au président du conseil d’administration, lequel l’a promu à son poste actuel en début d’année. Pourtant, il ne figurait pas parmi les 20 sélectionnés sur les 70 candidats. Il a été recruté sans que ses diplômes n’aient été vérifiés. Il ne peut non plus justifié son expérience dans la gestion des ressources humaines.

Un avis légal des Senior Counsels Désiré Basset et Ravin Chetty rappelle le jugement rendu dans le procès opposant la Banque de Maurice à l’avoué Ramdewar. Il est écrit : « The Board cannot purport to usurp the prerogative vested by law in the Governor who occupies an office akin to the CEO in a public listed Company. »

L’entourage de Megh Pillay révèle qu’il prendra connaissance de toute la paperasserie autour de son limogeage cette semaine et qu’il n’a jamais intenté de procès à un ancien employeur jusqu’ici.

 

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