Le conseil d’administration d’Air Mauritius (MK) veut avancer vite. L’enquête, qui comporte différentes dimensions, sur Krešimir Kučko, Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie et Jean Laval Ah Chip, Chief Finance Officer (CFO), a déjà démarré. Pour rappel, les deux hauts cadres de MK avaient été suspendus avec effet immédiat vendredi dernier.
L’enquête, menée par une équipe d’une des grandes firmes d’experts-comptables et d’audit de la place, avance à grands pas. Dans le milieu concerné, l’on confie que les conclusions de l’enquête pourraient être remises au Board d’ici la fin de ce mois-ci. Ce sera alors au conseil d’administration de prendre la décision qui s’impose à la lumière des « findings ».
Vendredi dernier, le conseil d’administration a décidé de nommer Laurent Recoura, Chief Commercial Officer d’Air Mauritius depuis le 19 août 2022, au poste d’Officer-in-Charge de la compagnie.
Le capitaine Alain Leung Hing Wah a été nommé « Accountable Manager » et Shivaji Gunnesh, Senior Manager – Financial Accounting, assumera, provisoirement les fonctions de CFO.
Des explications, s’il vous plait
Entre-temps, de petits actionnaires de MK demande des explications au président du conseil d’administration, Marday Venketasamy. Dans un courrier qui a été adressé à ce dernier lundi, Raj Ramlugun, secrétaire de la Listed Companies Minorities Shareholders’ Assocation et porte-parole des petits actionnaires, dit son nquiétude.
« Vous conviendrez sûrement que tous les événements, synonymes de sagas et de scandales dans l’opinion publique, portent atteinte à l’image même de la compagnie aérienne nationale et aux intérêts fondamentaux de ses parties prenantes. La direction et le leadership d’Air Mauritius ne peuvent pas continuer à faire la une des journaux, localement et internationalement, pour de mauvaises raisons», écrit-il dans sa correspondance.
« Avec la suspension de ses plus hauts responsables dans la hiérarchie, quelle conclusion attendons-nous qu’un actionnaire doive tirer de la culture de gouvernance, de responsabilité et de leadership d’Air Mauritius ? Sans parler des pratiques claniques et népotistes de gestion des ressources humaines qui se pratiqueraient en toute impunité », ajoute-t-il.
Pour Raj Ramlugun, « De toute évidence, aucune leçon n’a été tirée du passé et il y a cette impression qu’il n’y a ni volonté ni détermination pour créer une situation saine et une confiance au sein de l’organisation ». Le petit actionnaire d’Air Mauritius demande donc une réunion urgente avec le président du conseil d’administration de la compagnie nationale d’aviation.
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