Air Mauritius : le syndicat du personnel de bord demande des éclaircissements au PM

Y a-t-il oui ou non eu des licenciements à Air Mauritius basés sur la couleur politique ? C’est ce que l’Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA) cherche à savoir. Une correspondance dans ce sens a été envoyée lundi au Premier ministre, Pravind Jugnauth. 

Le syndicat du personnel de bord de la compagnie nationale d’aviation revient sur l’allégation faite par Sherry Singh sur Radio Plus le 1er juillet dernier. Ce dernier avait fait part qu’il y aurait eu une demande en 2020 de prendre en considération l’appartenance politique pour dégraisser 50% du personnel lorsque Air Mauritius était sous administration volontaire. Notons qu’au final, il n’y a pas eu de dégraissage massif au niveau de la compagnie grâce à une intervention de plusieurs milliards de roupies du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, l’AMCCA souhaite une enquête à ce sujet, car environ 30 membres du personnel de bord ont été mis en retraite anticipée, alors que 350 autres travaillent soit en part-time soit en alternance avec « des changements drastiques au niveau des conditions de travail. Cela, pour corriger la mauvaise gestion qui a mené Air Mauritius vers sa chute, alors que la direction est restée inchangée ».

L’AMCCA demande aussi une enquête sur les recrutements et les promotions afin de vérifier s’il y a eu du favoritisme en faveur des proches de ceux qui sont au pouvoir.

Le syndicat affirme être inquiet par l’avis de recrutement interne pour le poste de Senior Flight Pursers (SFP) émis le 1er juillet et qui indique un manque de SFP. Pourtant, 30 d’entre eux ont été mis en retraite forcée et il n’en reste que 18 sur les 60 d’avant l’administration volontaire.

Le syndicat fait par ailleurs ressortir que certains membres de la direction ont été forcés de prendre leur retraite pour ensuite être recrutés sous contrat. Ce faisant, ils touchent l’intégralité de leur pension en sus d’une grosse paie.

L’AMCCA rappelle aussi qu’un certain nombre de membres de la compagnie ont une rémunération qui est en dessous de 50% de ce qu’ils touchaient avant la mise sous administration volontaire d’Air Mauritius.

Avec la forte hausse de prix des denrées alimentaires et autres, ceux-ci peinent à faire face au quotidien. Le syndicat demande donc au Premier ministre de « mettre fin à notre misère et de rétablir les conditions d’avant l’administration volontaire ».