Lors d’un point de presse, Jack Bizlall a dressé le bilan des trois dernières années de la compagnie aérienne Air Mauritius. Il a abordé divers sujets : la restructuration organisationnelle, les accords avec la direction, les administrateurs nommés et les arrérages impayés aux employés.
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Jack Bizlall, syndicaliste et négociateur pour Air Mauritius, a tenu une conférence de presse au Centre Social Marie Reine de la Paix, hier, le mercredi 12 avril. Il a dressé le bilan de la compagnie aérienne lors des trois dernières années, au cours desquelles Air Mauritius a été mise en liquidation et deux administrateurs nommés.
« MK doit revoir sa structure organisationnelle officielle », déclare-t-il d’emblée, avant de parler des divers accords conclus avec la direction de la compagnie aérienne, dont celui qui a été signé au début du mois d’avril.
Un comportement dirigiste
Cet accord a été signé pour que le travail puisse se poursuivre et que chacun puisse assumer sa part de responsabilité en fonction de ses capacités et de son poste au sein de l’entreprise. Selon lui, les employés ont été classés en quatre catégories : le directoire, le management, le personnel de supervision et les exécutants.
« À l’heure actuelle, la direction d’Air Mauritius est incapable de préciser le nombre exact de ses employés parce qu’elle fait appel à Air Mates dès qu’elle manque de personnel, en plus des nombreux travailleurs contractuels qu’elle emploie », déplore-t-il.
Le syndicaliste a également évoqué un autre accord concernant la discipline. « Me li pe ankor adopt enn konportma dirigiste. Il s’agit d’un système qui remplace les anciennes méthodes de clarification archaïques et qui pénalise les employés pour des raisons insignifiantes », fait-il ressortir.
Les arrérages
Jack Bizlall a aussi parlé des deux administrateurs nommés à la tête de la compagnie aérienne en 2019. « Sa dela inn fer enn dega incomensurable konsernan sa konpani la. L’ennui est qu’on négocie dans un environnement très hostile avec ces deux administrateurs, ceux-là mêmes qui ont recommandé la fermeture d’Air Mauritius ».
Jack Bizlall a évoqué les sommes impayées par Air Mauritius à toutes les catégories d’employés. « Les arrérages s’élèvent à environ Rs 160 millions à Rs 200 millions et cette situation est préoccupante. Le problème ne vient pas de la direction des syndicats, mais plutôt de la politique du gouvernement concernant le surendettement », indique-t-il.
Impact économique
Le syndicaliste a expliqué que l’endettement massif d’Air Mauritius a poussé de nombreux employés à prendre leur pension plus tôt que prévu. En outre, des sanctions disciplinaires assez sévères ont été constatées. Pour conclure, il a fait remarquer que le problème de l’aviation civile ne se limite pas à Air Mauritius. Il y a aussi un impact sur l’économie du pays en général, notamment en ce qui concerne les activités d’import et d’export aériennes.
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