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Aiguille retrouvée dans le dos d’un nouveau-né - Le père : «Mo ti-baba pe bizin fer test VIH»

Jennifer Marie et Kavishen Moonnesawmy dénoncent le traitement qui leur a été infligé à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo.
  • Une plainte déposée à la police, la Santé ouvre une enquête
  • La Child Development Unit alertée

Kavishen Moonnesawmy et sa compagne, Jennifer Marie, habitants de Résidence Vallijee, ont vécu un cauchemar à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Le 21 juin, quelques jours après la naissance de son nourrisson, le couple a été confronté à un incident inexpliquable à ce stade : une aiguille a été retrouvée dans le bas du dos du bébé. Une enquête a été ouverte.

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Tout commence le 18 juin, lorsque Jennifer Marie donne naissance à son enfant par césarienne. Le nouveau-né est immédiatement placé en Nursery. Le lendemain, en raison d’un léger gonflement, le bébé est transféré dans une autre salle et mis sous antibiotiques après avoir été rapporté comme « grognon » durant la nuit. 

Le vendredi 20 juin, l’enfant est enfin ramené auprès de sa mère. Jennifer, encore affaiblie par son opération, change la couche de son bébé ce soir-là et remarque qu’il semble agité, mais elle n’y prête pas plus d’attention, pensant à une réaction normale. Les vêtements du nourrisson, fournis par la mère, ont été mis par le personnel hospitalier.

Le lendemain matin, alors qu’une infirmière prépare le bébé pour son bain, l’impensable se produit : une aiguille est découverte enfoncée dans le bas du dos de l’enfant. La panique s’empare de la mère et de l’infirmière. Jennifer, sous le choc, affirme n’avoir jamais été informée d’un traitement nécessitant l’utilisation d’aiguilles. 

« Mo pa ti kone ki pou arive apre », confie-t-elle, encore bouleversée par ce moment.

L’aiguille mesurait environ deux à trois centimètres et aurait traversé la peau de l’enfant. Selon Kavishen Moonnesawmy, dans un premier temps, le personnel aurait évoqué une aiguille provenant d’une « machine », avant d’admettre qu’elle pourrait appartenir à l’hôpital. Aucune explication cohérente n’est fournie à la famille.

Pire encore, Kavishen Moonnesawmy rapporte que le personnel hospitalier les aurait  traités avec mépris, comme des « ti-dimounn ». Il affirme qu’un pédiatre l’a même menacé d’initier un « main case » contre sa compagne et lui, une accusation implicite de négligence. Selon lui, certains membres du personnel auraient même suggéré que leur fils aîné, âgé de 12 ans, pourrait être responsable de l’incident. « Mo pa droge, mo konn zis travay ek lakaz », s’indigne Kavishen, rejetant ces insinuations qu’il juge absurdes.

Le nourrisson est conduit en salle d’opération pour retirer l’aiguille. Des membres de l’Aids Unit informent la famille des risques potentiels de contamination, plongeant Jennifer et Kavishen dans une angoisse indescriptible. Le bébé, à peine sorti du ventre de sa mère, est désormais soumis à un traitement contre le VIH, avec un nouveau test prévu dans trois mois. « Mo bann zanfan zame inn swiz tretman VIH, mo ti-baba li enn nouvo-ne, li pe bizin swiv tretman VIH », déplore Kavishen.

La Child Development Unit (CDU) est également saisie, une démarche que le père juge injustifiée. « Pa serye ki CDU inn vinn get nou », dit-il, amer de voir sa famille scrutée comme si elle était en faute. Pour défendre ses droits, Kavishen porte plainte à la police le 21 juin. L’aiguille, saisie comme pièce à conviction, fait désormais l’objet d’une enquête.

Selon un cadre du ministère de la Santé, une enquête est en cours et un rapport de l’hôpital est attendu.

  • Nou Lacaz

 

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