Marie Joana, mère célibataire de 32 ans, ne sait plus à quel saint se vouer. Elle percevait une aide sociale de Rs 3 825 pour ses deux enfants. Mais cette allocation lui a été enlevée en septembre. Son dernier recours a été de solliciter la rédaction d’Xplik Ou K.
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«C’est un employé de la Sécurité sociale qui m’a appelée pour m’informer que mon allocation a été supprimée, car selon ses dires, je ne serais plus éligible. Je n’y comprends plus rien », se désole cette mère célibataire. «J’habite dans une chambre en bois sous tôles. Ce logis m’a été offert par un membre de ma famille. Mes frères ont contribué à sa construction, j’y vis sans électricité », confie-t-elle. Elle s’indigne : « Comment les officiers de la Sécurite sociale peuvent –ils prendre une telle décision sans se donner la peine de voir dans quelles conditions je vis avec mes enfants ? »
Marie Joana touche un salaire mensuel de Rs 6 400. Elle explique que cette somme ne suffit pas du tout à subvenir aux dépenses de ses enfants scolarisés : « Il y a les leçons particulières à payer, les courses du mois. Parfois, je m’absente du travail et je prends mon allocation de transport pour subvenir aux besoins quotidiens de mes enfants afin qu’ils puissent se rendre à l’école», dit-elle.
Enregistrement au Social Registry of Mauritius
Notre rédaction a sollicité pour un commentaire sur ce dossier, Clifford Vellien, chargé de communication de la National Empowerment Foundation. Dans quelle mesure la NEF peut-elle aider cette dame ? Il rappelle que « la NEF a été instituée pour aider les personnes dans ce genre ce cas. » Il a demandé à Marie Joana de s’enregistrer, afin que la NEF puisse faire un constat du lieu où elle réside. Ensuite, son dossier sera étudié pour voir si elle est éligible selon les critères du Social Registry of Mauritius, et de quelle façon elle pourrait bénéficier des aides de la NEF, en termes d’allocations de subsistance, de matériels scolaires et autres services offerts aux citoyens. Rendez-vous a donc été pris entre les deux parties.
Écoutant la doléance de Marie Joana à l’antenne, John Anseline, le président du village de Bambous, a souhaité lui apporter son soutien. « En tant que travailleur social, je ne peux rester les bras croisés face à la détresse de cette dame», dit-il. Les coordonnées de la dame lui ont été transmises afin qu’il puisse voir, en collaboration avec ses amis conseillers et ceux engagés dans l’action sociale, comment aider cette famille.
La rédaction a pris contact avec le commissaire adjoint à la Sécurité sociale, Thakoorparsad Bhoyroo. Interrogé sur ce cas, il nous explique « qu’auparavant, Marie Joane avait à sa charge ses trois enfants et touchait un salaire mensuel de Rs 1 300. Mais à présent, elle n’a plus que deux enfants à charge et elle touche un salaire mensuel de Rs 5 929. Du coup, selon le barème applicable à la Sécurité sociale, elle n’est plus éligible aux allocations. »
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