Economie

Agro-industrie : Terra plaide pour un cadre sucrier plus libéral

Nicolas Maigrot Nicolas Maigrot, Managing Director de Terra Mauricia Limited.

Le premier producteur de sucres spéciaux au pays estime que le présent modèle de verser le même prix par tonne de sucre aux producteurs n’est plus viable. Le cadre règlementaire devrait être revu.

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« Sur le plan national, l’industrie sucrière mauricienne opère dans un cadre règlementaire strict, fondé sur un modèle unique qui consiste à verser le même montant (par tonne de sucre) à tous les producteurs », affirme Nicolas Maigrot, Managing Director de Terra Mauricia Limited dans le rapport annuel 2017 du groupe. «Ce (mécanisme) ayant jusqu’ici contribué à la distribution de la valeur dans la chaîne (de l’industrie sucrière) et l’économie mauricienne dans son ensemble, freine présentement (l’élan) du secteur à être compétitif sur le plan global. Il sape de manière significative notre capacité à créer de la valeur.»

Terra Mauricia Limited dispose d’un attrait qui le différencie du reste des producteurs le monde. L’opérateur, basé dans le nord du pays, est le principal producteur de sucres spéciaux dans le monde. Ces types de sucres sont commercialisés auprès d’un nombre de clients selects. Le prix est plus rémunérateur que le sucre raffiné blanc dont le marché mondial regorge. Même la concurrence essaie de nous devancer auprès des clients internationaux, le sucre Made in Mauritius étant reconnu et respecté. « Si le secteur devrait rester viable, nous devons assister à une plus grande libéralisation du cadre règlementaire et une approche progressive vers une situation plus équitable comme c’est le cas dans d’autre secteurs du pays », explique-t-il.

L’idée mise en avant par Nicolas Maigrot est aussi motivée par la situation dans laquelle se trouve notre industrie cannière. Le prix par tonne de sucre aux producteurs serait moins de Rs 10 000 alors que le prix viable est de Rs 17 000. La production est en baisse. Les petits planteurs délaissent les terres. L’efficience est un vain mot quand on tient compte de la hausse salariale. 

« We believe that the time is right for a full structural reform of the local sugar industry, further consolidating production sites, providing the right environment to retain and attract small-scale sugar planters, and enhancing efficiencies across the whole value chains that influence the price of sugar. Substantial and urgent reform is critical if we are to sustain the business model of planters and millers across the country for the benefit of the Mauritian economy as a whole », a-t-il dit.
 

 

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