Agro-industrie : les planteurs toucheront Rs 15 550 par tonne de sucre

Conditions favorables aidant, les producteurs et planteurs de canne recevront un montant plus élevé par tonne de sucre produite durant la campagne sucrière de l’année dernière. La vente d’un plus important volume de sucres spéciaux y a également contribué.

« Les planteurs recevront un montant net de Rs 15 550 par tonne de sucre pour la coupe 2016 contre une estimation initiale de Rs 15 300. Par rapport à la récolte 2015, cela représente une augmentation de Rs 2 384 soit une hausse de quelque 18 % », explique Devesh Dukhira, Chief Executive Officer (CEO) du Mauritius Sugar Syndicate.

« Les conditions du marché ont en général été plus favorables et ont continué à s’améliorer au cours de l’année. Elles nous ont permis de commercialiser plus de sucres spéciaux, qui apportent une prime additionnelle au sucre raffiné traditionnel, y compris sur le marché africain. Le Syndicat des sucres a ainsi vendu quelque 125 000 tonnes de sucres spéciaux issus de la récolte 2016, comparé à 110 000 tonnes pour l’année précédente », fait ressortir Devesh Dukhira. « L’important c’est d’être flexible, tout en restant efficace et compétitif. L’industrie doit être en mesure de saisir les opportunités comme elles se présentent. »

Pour la campagne 2016, les quatre usines (Alteo, Omnicane, Terra et Medine) ont produit moins de sucre que l’estimation initiale de 400 000 tonnes. Raison avancée : un climat défavorable lors des dernières semaines de la récolte. « La production sucrière de la récolte 2016 a été d’environ 386 000 tonnes. Mais nous allons être en mesure de vendre plus de 475 000 tonnes de sucre pour la campagne suite au mélange avec le sucre roux importé. En fait, la capacité industrielle actuelle, qui dépasse les 500 000 tonnes, est un atout pour la viabilité du secteur », précise le CEO du Syndicat des sucres.

La canne à sucre est la principale culture agricole du pays, tant en termes de superficie, de recettes générées, que du nombre de planteurs et d’employés. Afin de maintenir la pérennité du secteur, les principaux partenaires se sont engagés, depuis presque deux décennies, dans un exercice de réforme majeure, ce qui fait que Maurice ne produit plus du sucre roux destiné à l’exportation.