Le manque de main-d’œuvre en période de coupe n’affecte pas que les grands et petits planteurs, mais également le Sugar Investment Trust, qui compte recruter des étrangers. Paradoxalement, alors que l’industrie cannière va mal, une compagnie d’État veut embaucher massivement dans ce secteur.
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230 personnes pour travailler dans les champs de cannes, 10 chauffeurs pour des véhicules à poids lourd et 5 opérateurs de tracteurs sont recherchés. Malgré le climat de sinistrose, le State Investment Trust (SIT) embauche. C’est qu’il faut prendre en compte « le vieillissement des planteurs et des travailleurs, ainsi que le fait qu’il n’y ait pas de relève », indique une source.
Le SIT compte diversifier ses activités et pour cela il lui faut des employés qui pourront travailler au-delà des heures supplémentaires, fait-on comprendre. « L’organisme compte quelque 750 hectares sous culture de cannes à sucre un peu partout à travers le pays et il possède également une pépinière.»
Le SIT a ainsi adressé une demande au ministère du Travail, afin de faire venir des travailleurs étrangers. Selon un cadre de la compagnie, l’avantage avec eux, c’est qu’ils sont au pays pour travailler. Alors que « les Mauriciens, à partir d’une certaine heure, préfèrent rentrer chez eux », fait-il observer. « En 2019, 1 500 tonnes de cannes du SIT sont restées dans les champs. Celui-ci ne veut pas faire face à ce même problème pour la coupe 2020 », indique-t-il.
Superficie sous culture de canne à sucre : une baisse de 29 670 hectares en trente ans
La superficie récoltée de la canne à sucre a diminué de 4,6 %, passant de 49 974 hectares en 2017 à 47 678 hectares en 2018. En 1987, 77 348 hectares étaient sous culture. L’année suivante a vu une baisse de 600 hectares. En 1990, c’est 76 200 hectares qui étaient sous culture. Dix ans plus tard, soit dans les années 2000, il ne restait que 73 147 hectares de terre cultivées de cannes. En 2010, la superficie sous culture de canne à sucre était descendue à 58 755 hectares.
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