Agriculture: chute de 50% de la production de la banane

La production de la banane, affectée par la moucheture noire du bananier, a chuté de 50% depuis le début de l’année. Plusieurs mesures sont prises en ce moment par le ministère de l’Agro-industrie pour diminuer l’impact de la ‘banana freckle disease’ sur les bananeraies et éviter une flambée du prix résultant d’une baisse de l’offre. Déjà dans certaines localités, la banane est vendue à Rs 6 l’unité. Les planteurs de bananes ne sont pas satisfaits des mesures prises par les autorités pour contrôler la propagation de la maladie alors que les risques de contamination par d’autres maladies subsistent. La production va encore chuter. Des producteurs de banane recouvrent le fruit avec des sacs en plastique pour limiter les dégâts. « La ‘banana freckle disease’ assèche les feuilles du bananier et noircissent les fruits qui ne peuvent être commercialisés. Une fois que le sol est contaminé par le champignon, le champ concerné devient impropre à la production de bananes sensibles à la maladie. Les planteurs ont essayé différents types de pesticides, mais sans résultat. Pour une récolte de deux  tonnes de bananes, la moitié est impropre à la consommation », explique Kreepalloo Sunghoon, président du Small Farmers Welfare Fund (SFWF). Les bananes ne sont pas trop prisées en cette période de l’année où le marché abonde de  mangues et de melons. « Mais quand les récoltes de ces deux fruits se termineront, on risque de ne plus trouver de bananes sur le marché », dit-il. Dans certaines régions du pays, le prix de la banane monte en flèche. Le prix varie de Rs 2,50 à Rs 5 ou Rs 6 l’unité dépendant de la demande. Au Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI), trois moyens sont utilisés pour lutter contre ces maladies. FAREI demande aux producteurs d’utiliser le fongicide chimique, le fongicide bio et l’utilisation de sacs plastiques. Une autre maladie affecte les bananeraies en Afrique, le ‘Banana Xanthomonas Wilt (BXW)’. « Le virus attaque directement le plant dès sa racine. Par la suite, le bananier devient sec. Ce sera un désastre si cette  maladie se propage à Maurice. La production des bananes sera encore plus affectée » soutient Kreepalloo Sunghoon.