Le Pesticide Bill sera introduit à la rentrée parlementaire. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun. Dès la mise en application de cette loi, certains pesticides actuellement vendus à Maurice devraient être bannis. D’autres alternatives aux agents chimiques devraient être disponibles.
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«Nous viendrons avec le projet de loi lors de la prochaine session parlementaire », affirme Mahen Seeruttun. En effet, ce dernier souhaite que les autorités aient plus de contrôle sur l’utilisation et le commerce des pesticides. Le but étant d’offrir aux Mauriciens une alimentation saine.
Le département d’entomologie du ministère et le Dangerous Chemical Control Board établissent actuellement une liste de produits qui devront être éliminés. Les pesticides à base de néonicotinoides, par exemple, seront interdits, indique le Dr Preeaduth Sookar du département d’entomologie. Ces produits, mortels pour les abeilles, affectent aussi bien le système nerveux des insectes que celui des humains. D’après le Dr Preeaduth Sookar, le déclin de la population des abeilles est lié aux pesticides dans les champs, ce qui fait que la reproduction des plantes est affectée.
Les produits agricoles importés seront également contrôlés et testés afin de s’assurer qu’ils ne contiennent pas les pesticides interdits. Des échantillons de ces produits devront désormais être envoyés pour être testés en laboratoire. Le Dr Preeaduth Sookar fait ressortir que Maurice suit les normes établies par les pays européens. D’ailleurs, dit-il, le dosage des produits doit être respecté et la loi devrait imposer des sanctions pour l’abus de pesticides.
Avec le Pesticide Bill, le ministère compte réduire considérablement l’utilisation de pesticides et introduire plus de produits bio de même que ceux avec des agents bactériologiques. L’introduction et l’utilisation élargie d’insectes qui éliminent d’autres pestes est également prévue. Dans cette optique, des séances de travail sont organisées avec les planteurs à travers le pays. Selon le département d’entomologie, 1 000 planteurs ont déjà été sensibilisés. D’autres réunions sont prévues cette semaine entre les planteurs, le département d’entomologie et le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI), entre autres.
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