Ils entretenaient une relation depuis plusieurs années et vivaient ensemble, mais les choses ont tourné au vinaigre. Sept ans après les faits, soit le 6 juillet 2018, l’homme de 39 ans a été jugé coupable par le Full Bench de la cour intermédiaire de viols et d’agressions. Les délits ont été commis entre février et avril 2011. Les plaidoiries sur la sentence du coupable auront lieu le 18 juillet 2018.
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Cet homme de 39 ans faisait l’objet de deux accusations de viol et de quatre accusations d’agression. Les délits ont été commis entre février et avril 2011. En cour, il avait plaidé non coupable.
Le 6 juillet 2018, les magistrats Niroshini Ramsoondar et Raj Seebaluck l’ont reconnu coupable de viols et d’agressions, en cour intermédiaire. Le 18 juillet 2018, l’accusé aura à se présenter devant cette instance judiciaire pour les besoins des plaidoiries sur sa sentence.
La victime est une femme d’une quarantaine d’années. Elle a rapporté les sévices qu’elle a subis à la police quatre mois après les faits, soit en mai 2011.
Les deux ont entretenu une relation entre 2006 et 2008. Puis, l’accusé s’est rendu à l’étranger. Il est revenu à Maurice en janvier 2011. C’est alors que la relation a pris une nouvelle dimension avec l’infidélité du compagnon. Toutefois, ce dernier a toujours réussi à persuader la femme de poursuivre cette relation, tout en la faisant croire qu’il l’aimait.
« Fracture de la mâchoire gauche »
Dans leur jugement, les magistrats évoquent le témoignage calme et convaincant de la victime concernant les sévices qu’elle a subis.
En cour, la quadragénaire a décrit les sévices subis et pour lesquels elle a été hospitalisée à chaque fois. Selon la victime, en février 2011, l’accusé a consommé de l’alcool et l’a obligée à en boire. Il l’a giflée et lui a infligé plusieurs coups au visage. Contrainte de se déshabiller, elle a ensuite été violée. Peur des représailles, le visage enflé, elle est rentrée chez elle vers 1 h 30 du matin. Elle a été conduite à l’hôpital où elle a été admise du 8 au 11 février 2011.
Selon le rapport du médecin, la victime avait une fracture de la mâchoire gauche et un gonflement des tissus autour de l’œil gauche.
« Lorsque j’étais admise à l’hôpital, il est venu me rendre visite. Le ton a changé. Il m’a convaincue de poursuivre notre relation et de ne pas porter plainte à la police », a-t-elle relaté en cour. Celle-ci a gardé le silence sur son agression.
En avril 2011, la relation entre les proches de la victime et cette dernière s’est détériorée à cause de son compagnon. Elle est donc partie vivre avec lui.
Le 4 avril 2011, le jour de la fête Ougadi, les deux sont sortis ensemble. De retour à la maison, ils ont consommé de l’alcool. Ce jour-là, l’accusé était nerveux et ils se sont disputés.
« Il m’a emmenée de force à la cuisine où il m’a ligotée solidement à une chaise en attachant mes bras et mes jambes. Il m’a bâillonné la bouche. Puis, il m’a brûlée avec une cigarette », a témoigné la quadragénaire.
Les sévices ont continué. En avril 2011, le compagnon force la femme à s’agenouiller pour ensuite prendre deux briques et les placer sur sa tête. Il a uriné dans un verre en plastique et a obligé la victime à en boire à trois reprises pour ensuite la violer.
Elle a été hospitalisée du 5 au 13 avril 2011 à l’hôpital de Flacq. Selon le rapport du médecin, elle avait des brûlures sur le corps, notamment à l’épaule et à la poitrine.
En cour, la victime a déclaré avoir peur de son compagnon. Elle a ajouté qu’il était dominant. Il l’a menacé pour nuire à son enfant.
De son côté, l’accusé a nié toutes les allégations faites contre lui. Il a indiqué avoir été choqué en voyant l’état de sa compagne et avoir mis fin à la relation. Selon ses dires, la victime l’accuse car il a refusé de lui donner de l’argent. Et ajoute avoir eu une altercation avec elle pour infidélité.
La cour note que ce qui se passe entre deux adultes consentants est de nature privée. Dans ce cas présent, la victime a déclaré qu’il y a eu des relations sexuelles non consentantes. Ce qui est considéré comme un viol. Les accusations faites se sont révelées exactes, soutenues par les rapports médicaux.
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