Faits Divers

Agression sauvage d’un couple âgé à Stanley - Kumaree: «On a vu la mort en face»

Un profond traumatisme pour un couple âgé à Stanley, Rose-Hill. Deux jours avant la Journée mondiale des personnes âgées, célébrée le 1er octobre, Mahadev Peeroo, 80 ans, et son épouse Kumaree, 78 ans, ont été victimes d’une sauvage agression. Ils ont vécu l’enfer. Ce couple de commerçants a été agressé avec une violence inouïe durant la soirée du mardi  30 septembre à Stanley. À ce stade de l’enquête, la police pense que c’est un règlement de compte qui serait à l'origine de cette sauvage agression où le pire aurait pu se produire. Le couple Peeroo, qui compte 59 ans de mariage, se remet graduellement, le mari à l’hôpital de Candos, et, son épouse, à l’ENT. Il y sont admis depuis mardi dernier. Les paupières enflées et les yeux rougis, le visage boursouflé, le nez fracturé et une entaille d’une dizaine de centimètres sur le crâne, Kumaree Devi Peeroo est allongée sur son lit à l’ENT. Elle est ressortie traumatisée de cette dure épreuve. « Mo missier ek mwa nous fine trouv la mort en face », lâche-t-elle, en sanglots.

Une fidèle clientèle

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3427","attributes":{"class":"media-image wp-image-2033 size-large","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"Kumaree 78 ans \u00e9pouse de Mahadev Peeroo."}}]] Kumaree 78 ans épouse de Mahadev Peeroo.

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/div> Le couple très connu dans ce quartier de Stanley ne pensait pas devoir affronter un jour pareille expérience. « Mon epoux a toujours travaillé dans sa boutique. Il n'a jamais eu de problème avec quiconque », explique Kumaree. Au contraire, aux dires de cette dernière, au fil des années, la tabagie que gère son époux a su se faire une fidèle clientèle dans la région. « Des gens viennent réserver leurs loteries et leurs journaux ou viennent acheter le pain dans son commerce », poursuit Shama, la fille aînée du couple. « En plusieurs occasions, des clients ont tiré le gros lot dans sa tabagie. Il y a deux mois environ, il y a eu un heureux gagnant de la loterie verte. Celui-ci était reparti avec un lot de Rs 10 M », relate Kumaree. La majeure partie de son temps, c’est dans son commerce que Mahadev le passait. « Sa clientèle compte tellement pour lui qu’il ouvre jusqu’à 20 heures pour ceux qui ont oublié de prendre leurs journaux. Je ne vois pas qui parmi nos clients habituels aurait pu lui en vouloir autant » , confie la vieille dame.

Soupçons

Admis à l'hôpital de Candos, Mahadev, les yeux rougis et la tête portant des points de suture, dit connaître l’identité de leur agresseur. « Il y a quelques semaines, un jeune est venu dans la tabagie pour me demander un morceau de papier.  Il était venu en quelques occasions mais à chaque fois je lui refusais. La dernière fois qu’il est venu, il avait l’air agacé par mon refus. Je sais qui c’est », explique  le gérant qui pense qu’il s’agirait de l’agresseur. Le vieil homme s’occupe de son commerce depuis plus d'une soixantaine d’années. Il confie que ce n’est pas la première fois qu’il se fait agresser. « Il y a sept ans, je quittais la tabagie pour me rendre à la banque quand deux hommes m’ont agressé au sabre. Ils m’avaient blessé aux mains »,  relate-t-il. Mardi soir, l’épisode s’est répété, mais cette fois-ci son épouse en a également fait les frais. « Il était vers 19h45. J’avais baissé les volets. Mon épouse était dans la cuisine », se remémore-t-il. « Enn sel coup enn zeness ine rentrer. Line leve shuters ek ine rebaisse li », poursuit la victime. Mahadev s’est retrouvé seul face à l’individu. « Sans dire un mot, il s’est jeté sur moi. Il m’a donné des coups au visage. Avec mo laz, coma mo pou kapav defann mwa ? Mone crier : Nani, Nani. Mone tomber, line continier batte moi. Sa ler la pas conner ki zouti li ti ena avec li. Ler line trouv mo madam line all ar  li pou batte li », relate le vieil homme qui se rappelle du moindre détail.

L’épisode se répète

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3428","attributes":{"class":"media-image size-large wp-image-2035","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"Mahadev Peeroo"}}]] Mahadev Peeroo

En entendant les cris de détresse de son époux, Kumaree s’est, en effet, précipitée à la tabagie. « Mo tane pe crier voler, mone vine gueter. Coma garcon la ine trouve mwa line kit mo missier ek line fonce direct lor mwa », explique Kumaree. La dame, surprise par cette visite inattendue, reste figée, mais avant même qu’elle ne commence à crier, il lui a mis une main sur la bouche. « Il avait l’air d'avoir 17 ans, tout au plus 20 ans. Il a mis une main sur mon visage et m’a serré le cou », raconte Kumaree, encore traumatisée. Prise de panique, elle dit avoir essayé quand même de raisonner son assaillant. [blockquote]« Mone dire li ki fer to fer sa. To ti kapav mo ti zenfant. » [/blockquote] Mais cela n’a eu aucun effet sur son agresseur. « Il m’a cogné la tête contre le mur et m'a agressée avec un objet sur la tête. J’étais couverte de sang, je suis quand même parvenue  à appeler à l'aide », relate-t-elle. Après son forfait, le suspect a ouvert les volets puis les a refermés et a pris la fuite, laissant le couple dans une mare de sang. Alertés par les cris de secours, les neveux et les clients du couple ont vite rappliqué. Mais le mal était déjà fait. « Lorsque nous avons rouvert les volets,  il y avait du sang sur le sol de la tabagie. Mon oncle et ma tante avaient été sauvagement agressés », raconte un neveu des victimes. La police de Stanley, de Camp-Levieux ainsi que les éléments du CID ont été mandés sur place. Le couple a été évacué d'urgence vers l’hôpital de Candos. La Dog Unit de la police a même été dépêché sur le lieu de l’agression. Mais l’agresseur n’a pu être retracé. Mahadev Peeroo, après avoir reçu les premiers soins dans la soirée de mardi, est redescendu à sa tabagie. Les vêtements couverts de sang, le visage  boursouflé, il a donné des indications aux enquêteurs sur l’agression. Le lendemain, il a été admis à l’hôpital de Candos alors que son épouse a été transférée  vers l’hôpital ENT à Vacoas.

Fermer boutique?

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3429","attributes":{"class":"media-image wp-image-2034 size-large","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"La famille le jour du drame."}}]] La famille le jour du drame.

Pour les enfants et les proches du couple, cette situation est largement due au manque de sécurité qui prévaut dans la region. « Non loin de la, il y a un repaire de voyous. Ces derniers, la plupart des toxicomanes, sont toujours à traîner dans les rues. La police doit impérativement prendre les mesures appropriées », s’indigne un proche du couple Peeroo. « Il faut que notre père cesse ses activités. Nous comptons fermer le commerce. À leur âge, il est temps pour eux de se reposer.Nous allons continuer à prendre soin d’eux », lâche un enfant du couple. Mais il faudra tout d’abord convaincre leur père. « Il est très têtu », explique l’une des filles. Toutefois, pour Mahadev, la question de fermer son commerce n’est pas à l'ordre du jour. « Je vais sortir demain (samedi) et dimanche je vais continuer à vendre mes journaux », lance  le vieil homme. [row custom_class=""][/row]

Description du suspect

Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a encore été effectuée dans le sillage de cette enquête. La police criminelle de Stanley qui poursuit l’enquête a déjà enregistré les dépositions du couple Peeroo. Les policiers travaillent actuellement sur la description fournie par les victimes afin de remonter jusqu’à l’auteur de cette infâme agression. Les limiers épluchent les dossiers des malfrats connus de la région.

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