Agression sauvage du jeune Ritesh Gobin : Reconstitution sous forte tension, cinq policiers blessés à Petite-Rivière

La police a eu fort à faire pour maintenir l’ordre lors de la reconstitution des faits auquel a participé, lundi 22 octobre à Petite Rivière, le principal concerné. Sachin Tetree s’est retrouvé face à une foule hostile composée essentiellement des proches de Ritesh Gobin, 11 ans,  et des habitants de la région.

Lorsque Rakesh Tetree, dit Sachin, est arrivé sous forte escorte, sur les lieux du crime, il a été accueilli par des invectives et des jets de pierres. L’homme portait un gilet pare-balles et un casque intégral, suivant le protocole qui impose aux forces de l’ordre l’obligation d’assurer la protection d’un suspect dans une affaire criminelle.

Cependant, les choses devaient dégénérer. Cinq policiers ont été blessés par des jets de pierres et un véhicule de la police a été endommagé. Les hostilités à l’égard du prévenu ont commencé dès son arrivée sur les lieux de l’agression mortelle au cutter du petit Ritesh. « Krazz van la. Tir sa dans van do, nou kas… so  … » La foule en colère ne voulait qu’une seule chose : avoir Sachin Tetree entre ses mains pour se faire justice.

La police en état d’alerte

Les policiers mobilisés sur les lieux étaient en état d’alerte maximum. Leur tâche n’était pas aisée en raison de l’hostilité de la foule.

Les membres de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) à bord d’une voiture blanche avaient du mal à se déplacer sur le terrain marécageux. Le véhicule à bord duquel se trouvait également Sachin Tetree finit par s’embourber et s’immobiliser. Il fallut l’aide de volontaires pour le dégager.

La foule n’arrêtait pas de grossir, elle était tenue à bonne distance par les policiers. Une tâche qui  n’était pas de tout repos vu que les groupes de badauds étaient éparpillés un peu partout sur le site. D’autres avaient escaladé les murs et se sont retrouvés à très courte distance de l’endroit même où se déroulait la reconstitution des faits.

Les policiers redoublent alors de vigilance. Ils sont eux-mêmes très exposés. «  Get ban, la get ban la, tension avoy roche, bizin fixer zot tension avoy roche », lance un policier. Les appels au calme des agents resteront sans effet.

Arrive l’instant où Sachin Tetree  indique, avec des gestes de la main, comment il a tué l’enfant de 11 ans. La scène va susciter une vive émotion parmi la foule qui laissera exploser sa colère. Les choses vont alors dégénérer. On assiste à une nouvelle pluie de pierres. Et le caporal Doomun tentera d’éviter un projectile.  La  reconstitution des faits est interrompu prématurément. Elle aura fait cinq blessés parmi les agents de l’ordre mobilisés pour l’occasion. Ceux-ci ont tous consigné une plainte au poste.

Sachin Tetree est évacué par les agents et reconduit en cellule, toujours sous forte protection policière et les cris de colère du public.