Le Directeur des poursuites publiques (DPP) poursuit Thesy Steven Robertson, pour l’agression mortelle de la petite Anna Julia Mootoo, âgée de huit mois. La poursuite va appeler à la barre Marie Winnie Mootoo, la mère du nourrisson.
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Le drame s’est produit le 16 décembre 2015, à Roche-Bois. Thesy Steven Robertson a plaidé non coupable et est défendu par Me Alvin Juwaheer. La poursuite est représentée par Me Pooja Autar-Callichurn, State Counsel. L’ouverture du procès a eu lieu le 19 décembre 2017. Le procès avait été ajourné au 6 février 2017 et avait pris fin le 26 juillet 2018 après trois audiences.
Le principal témoin dans ce procès est Marie Winnie Mootoo, concubine du prévenu et mère du nourrisson, qui a été constamment absente lors du procès. Son témoignage est crucial, car, elle avait impliqué le prévenu dans l’agression mortelle de sa fille.
«La discrétion de la cour»
Selon la magistrate Adeelah Hamuth, « les locaux situés à la dernière adresse connue du témoin principal de la poursuite, auraient été retrouvés fermés et laissés sans surveillance à deux reprises. Le 26 juillet 2018, un policier qui a témoigné sous serment, a informé le tribunal que les lieux en question étaient inoccupés, qu’il était parti pour une adresse inconnue et que la localisation du témoin principal, était inconnue ».
La magistrate Adeelah Hamuth évoque le fait que c’est pour cette raison que la poursuite a choisi de présenter son réquisitoire sans écouter le témoignage du principal témoin. Le jugement était prévu le 16 août 2018.
« La poursuite a réclamé la réouverture du procès pour écouter le témoignage de Marie Winnie Mootoo, qui est crucial pour le procès. Mais, la défense a objecté à cette requête », souligne la magistrate.
La magistrate Hamuth souligne que la cour peut accéder, ou pas, à la requête de la poursuite. Elle note que le prévenu fait face à une accusation de coups et blessures ayant causé la mort du nourrisson de sa compagne. Il ressort que celle-ci avait allégué que le prévenu avait causé les blessures qu’elle a notées sur son bébé. C’est ce qui ressort d’une version qu’elle a donnée à la police et à laquelle le prévenu a été confronté. Ce dernier a nié ces allégations.
Selon la cour, « en l’absence de toute preuve directe établissant un lien entre le prévenu et les blessures subies par le bébé, la compagne est un témoin dont le témoignage est essentiel pour la poursuite ». Marie Winnie Mootoo sera donc appelée à la barre des témoins. Le procès sera appelé le 8 mars pour que la poursuite et la défense soumettent une date commune pour l’assignation du témoin.
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