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Agression mortelle du Polonais Rafal Tomopasz Ropa : rejet de la motion de «no case to answer» de son épouse

La Camerounaise Nguefack Epse Michelle Anita Ropa a plaidé non coupable.

Le procès de Nguefack Epse Michelle Anita Ropa, une ressortissante camerounaise de 38 ans, va se poursuivre devant la cour intermédiaire. C’est ce qu’a décidé la magistrate Anusha Rawoah, le 3 juillet 2024. Elle a rejeté la motion de « no case to answer » de la Camerounaise. Celle-ci répond de l’agression mortelle de son époux, Rafal Tomasz Ropa.

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Nguefack Epse Michelle Anita Ropa, répond, devant la cour intermédiaire, d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme, sans intention de tuer.

Elle aurait agressé mortellement son époux, Rafal Tomasz Ropa, un Polonais de 49 ans. Le délit a été commis, le 27 avril 2021, dans leur villa, à Grand-Gaube. Elle a plaidé non coupable et elle est défendue par Me Gavin Glover, Senior Counsel.

Rafal Tomasz Ropa était économiste. Son épouse, Nguefack Epse Michelle Anita Ropa et lui sont arrivés à Maurice en 2018. Ils sont les parents de deux enfants.

Toutefois, après les témoignages des témoins de la poursuite, Me Gavin Glover, Senior Counsel a présenté la motion de « no case to answer ». Il a réclamé que le procès intenté à sa cliente soit rayé. La poursuite a objecté.

Me Gavin Glover a plaidé que la plupart des témoins de la poursuite n’ont guère été contre-interrogés par la défense, car ils n’ont apporté aucune preuve contre sa cliente.

Il a soutenu que la poursuite n’a que des preuves sur des faits postérieurs à l’incident, selon des témoignages. Selon le Senior Counsel, ces derniers ont affirmé que lorsqu’ils sont arrivés à la maison, le défunt était allongé sur le dos, en position couchée. Il saignait et portait une serviette blanche. Alors que la prévenue était agenouillée près du défunt et pleurait. Ce dernier a été trouvé par la police avec un tournevis dans la main gauche.

De plus, selon le rapport du médecin légiste, la cause de la mort de Rafal Tomasz Ropa est due à une fracture crânienne.

La question est, selon lui, de savoir si sa cliente a intentionnellement infligé des blessures et des coups au défunt.

Me Gavin Glover, SC est alors revenue sur la version de sa cliente. Le jour fatidique, celle-ci a été agressée par son époux. Elle a tenté de s’échapper. Mais, Rafal Tomasz Ropa serait entré dans une rage folle quand son épouse a refusé de se soumettre à ses désirs sexuels. Il a ensuite fait une chute fatale dans les escaliers.

Pour le Senior Counsel, il n’y a aucune preuve que sa cliente a commis un acte délibéré ayant entraîné une blessure mortelle. La blessure mortelle, selon lui, s’est produite lorsque le défunt a fait la chute dans les escaliers.

Quant à la poursuite, elle est d’avis que la cause du décès du défunt correspond à la version de la prévenue. Les blessures, selon elle, montrent la « mens rea » de la prévenue de causer des blessures.

Pour la poursuite, la preuve indirecte est le recours à la force par la prévenue pour pousser la victime. Ce qui a conduit à la conclusion irrésistible qu’elle avait l’intention délibérée de blesser le défunt.

Dans sa décision, la magistrate Anusha Rawoah s’est appuyée sur plusieurs cas. Elle a conclu que « based on the circumstantial prima facie evidence adduced, I find that there is enough material for me to allow the case to proceed, so that the evidence could subsequently be considered on the merits, during which I can determine whether or not, the charges have been proved against the accused beyond reasonable doubt ». Ainsi, elle n’a pas accédé à la motion de la défense. Le procès se poursuivra le 2 août 2024.

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