Faits Divers

Agression mortelle de Noorani Korimboccus en 2009 : père et fils plaident coupables d’avoir agi sous la provocation

Sheik Sayed Mohamade Kausmally et son père Moossa Kausmally, un retraité, ont témoigné, le jeudi 4 mai, à la barre. Ils ont plaidé coupables d’avoir agressé leur voisin Noorani Korimboccus en 2009 après une énième dispute sur un droit de passage.

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« Je regrette ce qui s’est passé. » C’est en ces termes qu’a témoigné Sheik Sayed Mohamade Kausmally, le jeudi 4 mai, à la barre. Le quadragénaire de Terre-Rouge est poursuivi aux côtés de son père Moosa Kausmally, un retraité de 74 ans, pour l’agression mortelle de Noorani Korimboccus, le 24 octobre 2009. Ce peintre de 46 ans est mort après une altercation avec les deux Kausmally.

À l’appel du procès devant la magistrate Niroshini Ramsoondar, les deux prévenus ont plaidé coupables jeudi, sous une accusation de coups et blessures ayant entraîné mort d’homme, mais infligés sans intention de tuer.

Les prévenus sont défendus par Mes Raouf Gulbul et Gavin Glover, Senior Counsel. Appelé à la barre des témoins par son avocat, le prévenu Sheik Sayed Mohamade Kausmally a dit « regretter » son geste. « Mo presant mo eskiz la cour. »

Marié et père de quatre enfants, il a soutenu avoir entrepris à ses frais, de déplacer plusieurs structures qui rendaient difficile un passage commun entre ses voisins et lui. Notamment un pylône électrique, un autre appartenant à Mauritius Telecom et un arrêt d’autobus pour éviter tout problème.

Dans ses aveux à la police, lus devant la cour par le sergent Dinesh Balgobin, le prévenu Sheik Sayed Mohamade Kausmally a relaté les circonstances du drame. Son père et lui-même travaillent dans une chambre froide et sont engagés dans la vente de poulet. Leur relation avec la victime Noorani Korimboccus n’était pas au beau fixe. Motif : un passage commun utilisé par les parties pour garer leurs véhicules respectifs.

La victime, un peintre, se serait plaint de n’avoir pas de place pour sa moto en raison des obstructions occasionnées par des voitures des Kausmally. Le jour fatidique, père et fils sont dans leur chambre froide à couper les volailles. La victime arrive à moto en proférant des injures. Une énième dispute éclate entre voisins.

Noorani Korimboccus va chercher un sabre pour frapper Moosa Kausmally au visage. Blessé, le père réussira à se saisir du sabre. Le fils Sheik Sayed Mohamade Kausmally, couteau de travail à la main, intervient. Une lutte s’ensuit entre les deux hommes en pleine rue. Sheik Sayed Mohamade Kausmally dit être tombé sur la victime près d’un trottoir. Blessé à l’épaule, il se relève difficilement et constate que son couteau s’est logé dans le ventre de la victime.

Moosa Kausmally a éclaté en sanglots à la barre des témoins. À son avocat Me Gavin Glover, il a répondu à la cour n’avoir jamais eu de démêlés avec la police avant cet incident. Le procès a été ajourné au 9 mai pour les plaidoiries.

 

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