Un vol a viré au drame, le 14 avril 2017, à Pointe-aux-Sables. Kistnamah Ramanjooloo, 79 ans, avait été tabassée et laissée pour morte dans son commerce. Sharon Christina Jackson, 35 ans, et Mohammad Nazeem Emambacus, 40 ans, ont été jugés coupables de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. La cour intermédiaire a rendu son verdict le 31 octobre 2022.
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«Mo presant mo eskiz à la fami de sa madam kin mor la. Sa pa ti bizin ariv koumsa. Mo ti sou linflianss la drog. Mo demann lakour pardonn mwa… », a déclaré Sharon Christina Jackson devant la cour intermédiaire. Elle a déposé sous serment et a aussi dit qu’elle a eu beaucoup de temps pour réfléchir. Car elle est en détention préventive depuis son arrestation dans cette affaire. L’habitante de La Tour Kœnig a imploré la clémence du tribunal et a expliqué qu’elle souhaitait être au chevet de sa mère et être présente pour ses quatre enfants.
Mohammad Nazeem Emambacus, lui aussi, a témoigné sous serment. Il a présenté des excuses à la famille de Kistnamah Ramanjooloo et à la cour. Il a réclamé la clémence de l’instance.
Sharon Christina Jackson et Mohammad Nazeem Emambacus étaient poursuivis devant la cour intermédiaire pour coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Ils avaient plaidé coupables. Christina Jackson était représentée par Me Shameer Hussenbocus et Mohammad Emambacus est défendu par Me Bilal Oozeerally. La poursuite était assurée par Me Roshan Santokhee, Principal State Counsel.
La magistrate Ashwina Jalloo a jugé les deux accusés coupables de l’agression mortelle de Kistnamah Ramanjooloo. Et une audience est prévue le 7 décembre 2022 pour des plaidoiries avant l’énoncé de la sentence.
Sharon Christina Jackson avait incité Mohammad Nazeem Emambacus à commettre un cambriolage chez la septuagénaire. Car elle savait que cette dernière serait seule dans son commerce.
Elle était au courant des habitudes de la victime, car elle habitait dans une maison en face du commerce de Kistnamah Ramanjooloo depuis plusieurs mois. Elle avait fini par connaître les habitudes de celle-ci et par déterminer comment pénétrer dans la boutique.
Sharon Christina Jackson s’était rendu compte que le commerce était fermé. Elle avait pu persuader Kistnamah Ramanjooloo de l’ouvrir prétextant qu’elle avait besoin d’une bonbonne de gaz. Elle avait ensuite alerté Mohammad Nazeem Emambacus. Ils avaient fait irruption à l’intérieur.
La commerçante avait vainement tenté de lutter contre ses agresseurs. Elle avait été tabassée et bâillonnée avant d’être laissée pour morte. Les deux condamnés avaient volé des articles et l’argent dans la caisse avant de s’enfuir.
Le 14 avril 2017, le cadavre de Kistnamah Ramanjooloo avait été découvert gisant sur le sol dans sa boutique. L’examen post mortem avait attribué sa mort à une asphyxie due à un étouffement.
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