Agression mortelle de Jean Fabrice Hungley : Joynathsingh Roy Boodhoo voulait se venger

Un colporteur de 42 ans est poursuivi devant la cour intermédiaire pour l’agression mortelle d’un ancien basketteur, âgé de 29 ans. Le drame a eu lieu le 14 janvier 2012, à Tagore Lane, Stanley.

Joynathsing Roy Boodhoo, âgé de 42 ans, a comparu, le 8 mars 2018, devant la cour intermédiaire sous une accusation de coups et blessures ayant entraîné mort d’homme sans avoir eu l’intention de tuer. Le délit a été commis, le 14 janvier 2012, à Tagore Lane, à Stanley.

Selon l’acte d’accusation, ce colporteur était accusé d’avoir agressé mortellement Jean Fabrice Hungley, 29 ans, à l’aide d’une arme tranchante. Cet ancien basketteur était aussi connu sous le nom de Long Royos.

À l’issue de son procès, le prévenu a plaidé coupable. Il est défendu par Neelkanth Dulloo. La poursuite est assurée par Me Pravin Harriah, Principal State Counsel.

« Mo pik li kat kout kouto »

À l’ouverture de son procès, le 8 mars 2018, l’assistant surintendant de police, Roshan Kokil a produit et lu les dépositions du quadragénaire. Selon ses dires, il marchait le long de la Tagore Lane, à Stanley lorsqu’il a été accosté par la victime. Celle-ci, dit-il, lui aurait proféré des menaces. Ils ont eu une altercation. Ensuite, la victime aurait fait main basse sur les deux portables qui étaient dans sa poche.

Joynathsing Roy Boodhoo dit avoir supplié Jean Fabrice Hungley de lui rendre ses cellulaires, mais ce dernier aurait fait fi de sa requête. Le prévenu a alors regagné son domicile. C’est là qu’il a voulu se venger. Il s’est emparé d’un couteau dans la cuisine dans le but de récupérer ses portables.

Il est sorti et est allé à la rencontre de la victime dans la rue. Celle-ci l’aurait de nouveau insulté. Les deux hommes ont eu une nouvelle altercation et la victime l’aurait pourchassé jusqu’à sa maison. C’est alors que le prévenu aurait utilisé le couteau pour l’agresser et lui infliger plusieurs coups. « Monn pik li kat kout kouto », précise-t-il. La victime s’est écoulée sur le sol dans une mare de sang.

Joynathsing Roy Boodhoo affirme avoir sollicité l’aide de la police. Dans un premier temps, il aurait fait croire à la police qu’un inconnu avait fait interruption dans sa maison pour lui voler ses deux portables. La victime avait été immédiatement transportée à l’hôpital Victoria, à Candos, où son décès avait été constaté. Selon le rapport d’autopsie, Jean Fabrice Hungley a rendu l’âme suite à un coup reçu au cœur.

Après la lecture des dépositions par l’assistant surintendant de police Roshan Kokil, Joynathsing Roy Boodhoo a déclaré, du box des accusés, que les dires mentionnés dans ses dépositions, sont mensongers. « Se ki li pe dir, se menti.  Mo enn dimoun malad. Mo gayn enn pansion. Mo mantalman malad », explique-il.

Suite aux déclarations de Joynathsing Roy Boodhoo, son avocat, Me Neelkanth Dulloo, a demandé un ajournement du procès pour prendre des instructions de son client afin de mieux assurer sa défense.

Le magistrat Sachin Boodhoo a alors ajourné l’audience au 11 mai 2018.