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Agression mortelle de Jean Éric Placatour : cinq ans de prison à Ti Rouge

ti-rouge Ti Rouge accusée d’avoir agressé mortellement Jean Eric Placatour avec un canif au cou.

Quatre ans après les faits intervient un verdict. Il s’agit de l’agression mortelle de Jean Eric Placatour, délit commis, le 8 octobre 2015 à Les Salines. Son agresseur, Marie Géraldine Adline Charlène Henriette, 27 ans, connue sous le sobriquet de Ti Rouge, a écopé de cinq ans de prison, le mercredi 24 avril 2019 devant la cour intermédiaire.

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Jean Eric Placatour, un sans domicile fixe de 38 ans, a connu une mort atroce. Il avait été agressé avec un canif au cou. Selon l’autopsie pratiquée par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin et le Dr Harish Coomar Baichoo ont attribué le décès de Jean Éric Placatour à un « shock due to stab wound to the neck ».

Dans son verdict, la magistrate Nadjiyya Dauhoo souligne que la blessure fatale était une coupure d’une profondeur de 6 centimètres qui a perforé le muscle sterno-cléido-mastoïdien et l’artère carotide gauche aussi. Celui-ci fournit le sang au cerveau. Le rapport maintient que ce coup de couteau a été violent et fatal pour la victime.

Le meurtre avait pour toile de fond le vol d’un cellulaire. Le drame a eu lieu le 8 octobre 2015, à la rue Kwan Tee, Les Salines.

Son agresseur, Marie Géraldine Adline Charlène Henriette, aussi connue sous le sobriquet de Ti Rouge, était poursuivie devant la cour intermédiaire. Elle répondait de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Elle avait plaidé coupable.

Au moment des faits, elle était âgée de 23 ans. Déposant sous serment lors de son procès, l’accusée a présenté des excuses à la cour et à la famille de la victime. Elle a relaté qu’elle vivait, au moment des faits, dans la rue, car elle a déserté le toit familial en raison de problèmes familiaux. Elle a expliqué qu’elle vient d’une famille pauvre de huit enfants. Elle n’a pu se rendre à l’école jeune, étant donné qu’elle devait prendre soins de ses sœurs et frères. Elle a aussi fait mention qu’elle est séparée de son époux qui est un drogué et est mère d’un enfant de huit ans.

Un délit brutal

L’accusée avait fait des aveux dans sa déclaration à la police. Elle a admis que, la veille, le 7 octobre 2015, elle s’est rendue chez son amie, âgée de 35 ans, pour prendre un verre. Étaient présents à la beuverie, un homme de 23 ans et sa concubine, son compagnon et Jean Éric Placatour, qu’elle dit avoir rencontré pour la première fois.

Son amie devait remarquer que son portable, d’une valeur de Rs 4 000, avait disparu. Les doutes se sont portés sur Jean Éric Placatour, vu qu’il ne coopérait pas pour retrouver le cellulaire disparu. Son amie et l’homme de 23 ans l’ont alors tabassé.

Marie Géraldine Adline Charlène Henriette avait un canif. Elle a relaté avoir sorti l’arme de son sac pour faire peur à Jean Éric Placatour. Son compagnon lui donnait alors des coups de pied. Elle a précisé que le canif « a accidentellement heurté le cou » de Jean Éric Placatour. Alors que les personnes présentes criaient qu’il fallait appeler une ambulance, elle a pris la fuite. « Je n’avais ni l’intention de le blesser et encore moins de le tuer. C’était un accident », soutient-elle.

Jean Éric Placatour a été livré à son sort à la rue Kwan Tee. Il saignait abondamment. L’accusée a aussi dit qu’elle avait demandé à un « passant » d’appeler le Service d’aide médicale urgente (Samu) pour venir en aide à la victime.

« Les circonstances du délit sont que la victime était sans défense au moment des faits et que le délit a été commis d’une façon brutale et violente.  Selon les faits, il ressort qu’un autre individu tenait la victime par son collet alors que l’accusée a menacé la victime avec un canif en dépit qu’elle saignait de la bouche », évoque la magistrate Nadjiyya Dauhoo dans son verdict.

Par ailleurs, celle-ci soutient que, dans ce cas présent, il y a eu mort d’homme. Elle avance avoir aussi pris en considération que l’accusée a un casier judiciaire vierge et qu’elle a plaidé coupable en cour.

Pour ces raisons, elle est d’avis qu’une peine d’emprisonnement est justifiée. Elle lui a infligé cinq ans de servitude pénale.  Elle a aussi ordonné que les 1 245 jours que l’accusée a passés en détention préventive soient déduits à sa peine de prison.

 

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