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Agression mortelle de Bhugwantee Heeramun : dix ans de prison à Gawtam Seetaram

Gawtan Seetaram a passé 1 746 jours en détention préventive dans cette affaire.

Bhugwantee Heeramun, 72 ans, avait succombé à ses blessures après une violente agression à Rivière-du-Rempart. L’affaire remonte au 10 juin 2018. Son agresseur, Gawtam Seetaram, 50 ans, a écopé de 10 ans de prison. Le verdict a été prononcé le 25 avril dernier devant la cour intermédiaire.   

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Une beuverie qui a viré au drame. Gawtam Seetaram, un sans domicile fixe de 50 ans, avait mortellement agressé Bhugwantee Heeramun, âgée de 72 ans. Le drame s’était produit, le 10 juin 2018, dans une maison abandonnée à Rivière-du-Rempart. Cinq ans après les faits, le verdict est tombé. Le 25 avril 2023, le quinquagénaire a été condamné à 10 ans de prison devant la cour intermédiaire.  

« Dans ce cas présent, la victime était une vieille dame, sans défense. Elle avait été violemment agressée avant d’être laissée pour morte dans une maison abandonnée », a soutenu la magistrate Ashwina Jalloo. Elle dit avoir pris en considération le fait que Gawtam Seetaram a plaidé coupable et qu’il a mis en avant qu’il n’avait nullement l’intention de tuer son amie. 

Le quinquagénaire a présenté des excuses à la cour et à la famille de la défunte. Toutefois, vu la gravité du délit, la magistrate Jalloo a conclu qu’une peine d’emprisonnement est justifiée. Elle a toutefois ordonné que les 1746 jours que le quinquagénaire a passés en détention préventive soient déduits de sa peine.

Gawtam Seetaram était poursuivi devant la cour intermédiaire aux côtés de Rohit Doorbejasing, âgé, lui, de 66 ans. C’était dans le sillage de l’agression mortelle de Bhugwantee Heeramun. Les deux hommes répondaient d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Toutefois, au cours du procès, le Directeur des poursuites publiques a abandonné toute poursuite pénale contre Rohit Doorbejasing. Il avait émis un « discontinuance of proceedings ». 

Plusieurs blessures

Quant à Gawtam Seetaram, il avait plaidé coupable lors du procès. Il était revenu sur le jour fatidique lors de son témoignage sous serment. 

Le quinquagénaire avait relaté que le 10 juin 2018, Bhugwantee Heeramun, deux amis et lui s’étaient retrouvés non loin d’une maison abandonnée, jouxtant un jardin d’enfants à Rivière-du-Rempart pour une beuverie. Comme il n’y avait qu’un gobelet en plastique, ils buvaient à tour de rôle. 

Selon l’accusé, il était sur le point de partir lorsque Bhugwantee Heeramun lui a fait des avances sexuelles. Il a essayé d’avoir des relations sexuelles avec elle, mais en vain. En partant, elle l’a suivi et a tenté de lui arracher sa bouteille de rhum. L’accusé l’a alors frappée à plusieurs reprises. Gawtam Seetaram dira avoir poussé la femme qui est alors tombée sur un manège. Il est parti la laissant gisant dans une mare de sang.

Ce n’est que le lendemain que le corps de Bhugwantee Heeramun avait été retrouvé près de la maison abandonnée. Elle portait plusieurs blessures sur elle. Selon le rapport d’autopsie, elle est décédée à la suite d’une hémorragie intracrânienne avec des blessures à la poitrine.

Dans son arrêt, la magistrate Ashwina Jalloo est aussi d’avis que la peine prononcée, dans cette affaire, doit refléter le crime commis. Elle a noté que l’accusé a fait des aveux dans ses déclarations à la police et qu’il possédait avant ce drame un casier judiciaire vierge. Néanmoins, dit-elle, le délit commis est sérieux.

 

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