Agression mortelle de Benoit Joseph Monty : les accusés condamnés à deux ans et quatre ans de prison

Benoit Joseph Monty, 58 ans, a été roué de coups, puis traîné de force sur la plage d’Anse Jonchée, Vieux-Grand-Port, jusqu’à ce qu’il soit emporté par les vagues. C’était le 2 décembre 2013. Cinq ans après les faits, le verdict est tombé. Jean Kursley Melazar, laboureur de 38 ans, a écopé, le jeudi 19 juillet 2018, de quatre ans de prison, en cour intermédiaire. Jean Marie Antoinette a, lui, été condamné à purger une peine de deux ans de prison. Il avait 17 ans au moment des faits. 

Tous deux étaient poursuivis pour coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Le drame a eu lieu le 2 décembre 2013, à Anse Jonchée, Vieux-Grand-Port. Ils avaient plaidé coupable. Les deux accusés ont relaté les faits aux enquêteurs. 

Le jeune maçon a raconté que le jour fatidique, il a été réveillé par les cris de sa belle-mère, âgée de 35 ans, qui provenaient de la cuisine. Il s’y est rendu et a aperçu Benoit Joseph Monty en train d’étrangler la jeune femme avec un câble. Le maçon est allé demander de l’aide à son voisin Jean Kursley Melazar. En voyant les deux hommes arriver, l’agresseur a pris peur et s’est enfui. Il a été poursuivi par les accusés jusqu’à la plage avant d’être roué de coups. Puis les deux hommes l’ont traîné de force sur la plage. Constatant qu’il ne bougeait plus, les deux accusés ont paniqué. Ils l’ont abandonné sur la plage jusqu’à ce que les vagues l’emportent. Le rapport d’autopsie a conclu à une asphyxie due à la noyade.

La magistrate Nadjiyya Dauhoo soutient que le délit commis par les accusés est très grave, soulignant qu’une personne a perdu la vie. Pour elle, une peine d’emprisonnement est justifiée. La Cour a ordonné que les 629 jours que Jean Kursley Melazar a passés en détention provisoire soient déduits de sa peine. Dans le cas de Jean Marie Antoinette, les 141 jours qu’il a faits en détention provisoire seront déduits de sa peine.