Agression mortelle d’Avinash Kurreemun : Alfaaz Boodhoo admet avoir frappé la victime

• Des complices potentiels dans le collimateur des enquêteurs

L’agression mortelle dont a été victime Avinash Kurreemun, 43 ans, dans un dépôt de vieille ferraille à Khoyratty, dans l’après-midi du dimanche 2 novembre, a abouti à une première arrestation. Il s’agit d’Alfaaz Boodhoo, âgé de 27 ans, un habitant de Vallée-Pitot, Port-Louis.

Longuement interrogé par l’Assistant Surintendant de Police (ASP) Rajesh Moorghen, Alfaaz Boodhoo a admis avoir lui-même transporté la victime à bord de sa voiture jusqu’à l’hôpital SSRN de Pamplemousses. Une fois sur place, le décès de la victime a été constaté. Le suspect, qui était lui aussi blessé, a été coffré sur place. « Mo finn bat li, me pa ou touye », a-t-il précisé.

Il a expliqué que dimanche, entre 9 h 30 et 11 h 30, il s’était rendu au scrap yard de son oncle pour une inspection surprise. Une fois sur place, il aurait découvert la présence d’une voiture de marque Nissan, immatriculée 5850 DC 09, à bord de laquelle se trouvait Avinash Kurreemun. Soupçonnant ce dernier de vol sur le site, Alfaaz Boodhoo explique qu’une violente altercation aurait éclaté entre eux, au cours de laquelle la victime aurait tenté de foncer sur lui avec sa voiture.

Il se serait alors défendu. Muni d’une barre de fer, Alfaaz Boodhoo dit avoir asséné un violent coup à Avinash Kurreemun au niveau de la tête avant de lui infliger plusieurs autres coups au visage. Puis, muni d’une pioche, il dit avoir saccagé le véhicule de la victime avant de lui ordonner de quitter les lieux. Entre-temps, il affirme être parti.

Mais en retournant sur place vers 13 h 30, il aurait constaté qu’Avinash Kurreemun s’y trouvait toujours. Il aurait alors décidé de le conduire à l’hôpital, mais en cours de route, un pneu aurait crevé, explique-t-il.

La Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge, dirigée par le surintendant Buchoo, a procédé, dimanche, à l’interpellation de quatre autres individus demeurant dans la région de Plaine-Verte et de Vallée-Pitot. Leur implication dans ce cas d’agression mortelle n’ayant toutefois pas pu être établie lors de leur interrogatoire, ils ont tous été autorisés à rentrer.

Le présumé meurtrier, toujours admis à l’hôpital, devra être interrogé une fois son autorisation de sortie médicale obtenue. Il sera soumis à un interrogatoire serré en vue d’établir s’il a agi seul ou s’il a bénéficié de la complicité d’autres personnes.