Le destin de Venkatesh Camdoo, 21 ans, s’est brisé à tout jamais il y a 4 ans. Le 10 janvier 2015 à Cottage, cet habitant de Poste de Flacq a été victime d’une agression à l’acide. Âgé d’à peine 17 ans, Venkatesh, étudiant en Form V, se trouvait dans une voiture en compagnie de quelques amis.
Assis sur le siège passager, il quittait son domicile pour se rendre au travail, car il avait trouvé un emploi auprès d’un homme d’affaires pendant les vacances.
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En cours de route, la voiture dans laquelle il voyageait s’est arrêtée à l’usine de son employeur à Cottage afin de récupérer des vêtements pour une livraison à Goodlands. Tout à coup, trois hommes masqués l’ont agressé avec une barre de fer avant qu’un de ses agresseurs ne l’asperge d’une substance corrosive. Leur forfait accompli, ils se sont enfuis en voiture. La CID de Flacq a procédé à l’arrestation de quatre personnes impliquées dans cette affaire. La révélation du principal suspect, Manoj Boodhoo, 33 ans, habitant de Stanley, fut accablante. Il a reconnu avoir participé à l’agression de la victime et avoir lancé de l’acide sur Venkatesh. Il a plaidé coupable du délit.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les suspects ont avoué s’être trompés : le jeune homme n’était pas visé. C’est l’employeur même de ce dernier qui était la cible de l’attaque. Les agresseurs auraient exécuté un contrat de Rs 50 000 pour accomplir cette mission. Ils avaient eu des informations selon lesquelles le propriétaire de l’usine s’asseyait tout le temps sur le siège passager. Manoj Boodhoo a été condamné à cinq ans de prison en cour intermédiaire en juillet 2017. Quant aux trois autres criminels, l’un est décédé au moment du procès tandis que les deux protagonistes restants ont plaidé non coupable dans cette affaire et n’ont écopé que de cinq mois de prison.
Ces criminels ont brisé ma vie
Mais Venkatesh, lui, voit son rêve d’être policier un jour se transformer en véritable cauchemar. Aujourd’hui, il garde les séquelles et une cicatrice de cette agression barbare à l’acide qui a définitivement défiguré son visage. Après son agression, il avait été évacué à l’hôpital SSRN à Pamplemousses. Il avait ensuite été transféré à l’unité des grands brûlés de Candos où il avait passé sept mois en soins intensifs. En trois ans, il a subi une dizaine d’interventions chirurgicales. « Jamais la police n’est venue me voir pour m’informer ce qui se passe dans cette affaire. J’aurais bien voulu être présent le jour où les suspects ont été condamnés et laisser le magistrat leur montrer mon visage. Cinq ans après, ce criminel va sortir et mener une vie tranquille avec sa famille tandis que moi, qui préfère ne pas me regarder dans le miroir, je porte ce lourd fardeau. J’ai passé mon temps sous traitement médical. », dit Venkatesh.
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