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Agression et viol : seize ans de prison à un pervers masochiste

Rosan Bundhun Rosan Bundhun (médaillon) avait tabassé et violé une ex-compagne.

Le verdict intervient sept ans après les faits. Rosan Bundhun, âgé de 39 ans, a été condamné à 16 ans de prison, mardi, en cour intermédiaire pour le viol et l’agression de son ex-compagne. L’accusé a donné avis d’appel. Il demeure en détention en attendant que l’appel soit entendu en Cour suprême.

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«L’accusé ne peut qu’être considéré comme quelqu’un de cruel, de manipulateur. C’est un pervers masochiste qui se délecte à humilier la personne avec laquelle il entretient une relation amoureuse et en lui infligeant des blessures graves dans les zones particulièrement sensibles », ont affirmé les magistrats Niroshini Ramsoondar et Raj Seebaluck lors de l’énoncé de leur sentence à l’encontre de Rosan Bundhun en cour intermédiaire.

L’accusé, résidant à Mahébourg, avait plaidé non coupable lors de son procès. Il était poursuivi sous deux accusations de viol et de quatre accusations d’agression. La victime était une de ses ex-compagnes.

Rosan Bundhun a écopé de 16 ans et de 13 ans de prison sous les deux accusations de viol. Sous les quatre accusations d’agression, il a écopé de 72 mois de prison (deux fois 24 mois, 18 mois et six mois respectivement). Il purgera les peines concurremment. Les 21 jours qu’il a passés en détention préventive ne seront pas déduits de la sentence. L’accusé a donné avis d’appel par le biais de son avoué. Dix points d’appel ont été avancés. Rosan Bundhun demeure toutefois en détention jusqu’à ce que son appel soit entendu en Cour suprême.

« Choquant, poignant et barbare... » Les magistrats n’ont pas mâché leurs mots en se référant à la nature des blessures que l’accusé a infligées à sa victime.

Ils ont conclu que, malgré le casier vierge de l’accusé, une peine d’emprisonnement est largement justifiable afin d’envoyer un signal fort pour dissuader d’autres individus d’agir de cette façon.

Infidélité

Rosan Bundhun et la jeune femme entretenaient une relation amoureuse et sexuelle entre 2006 et 2008. L’accusé, s’étant rendu à l’étranger, leur relation perd de sa flamme.

En janvier 2011, Rosan Bundhun revient au pays et ils se remettent ensemble. Mais la relation bat de l’aile, l’homme étant infidèle. Il réussira toujours à persuader la femme de ne pas le quitter. Il lui fait croire qu’il l’aime éperdument.

Les magistrats ont noté que la plaignante a déposé de façon calme et convaincante, tout en décrivant les sévices qu’elle a subis entre les mains de son bourreau. À chaque fois, elle a dû être hospitalisée.

Février 2011. La victime a la mâchoire fracturée et souffre d’un gonflement des tissus autour de l’œil gauche. Rosan Bundhun, qui avait consommé de l’alcool,  avait contraint sa compagne à boire. Puis, il l’a giflée avant de la rouer de coups au visage. Il l’a ensuite forcée à se déshabiller et a fermé la porte à clé avant de la violer.

Il ressort que l’accusé est allé lui rendre visite à l’hôpital et l’avait convaincue de poursuivre leur relation et de ne pas porter plainte à la police.  

Avril 2011. La femme, en proie à des problèmes familiaux, va vivre chez Rosan Bundhun. Le 4 avril, les deux sont à la maison. Ils consomment de l’alcool quand le comportement de l’accusé change subitement. L’homme la traîne dans la cuisine, la ligote à une chaise et lui bâillonne la bouche. Il la brûle avec une cigarette sur tout le corps. 

Le calvaire de la plaignante est loin d’être terminé. Un autre jour, il l’obligera à s’agenouiller avec deux briques sur sa tête. L’accusé lui fera boire son urine en trois occasions. Il finira par violer sa compagne qui atterrit, une nouvelle fois, à l’hôpital. 

Au cours de son témoignage en cour, la femme a nié avoir fait de fausses allégations contre l’accusé. Elle dira que Rosan Bundhun était dominant et a menacé de faire du tort à son enfant. Elle dit avoir peur de l’accusé.

De son côté, Rosan Bundhun a nié les accusations. Il a affirmé avoir mis fin à sa relation avec la victime. Selon lui, c’est simplement parce qu’il a refusé de lui donner de l’argent que son ancienne compagne l’a traîné en justice.

 

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