Ils étaient recherchés depuis le 25 juin. Leur cavale a pris fin lundi matin. Jean Marc Bigaignon, 36 ans, et Marie Sharone St Mart, 25 ans, connus des services de police, ont été arrêtés par les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Camp-Levieux.
Ils sont soupçonnés d’avoir séquestré le fils d’un haut gradé de la police et de l’avoir forcé à effectuer un retrait à Coromandel dans la soirée du vendredi 27 mai. Les suspects ont été appréhendés à Camp-Levieux. Ils ont ensuite été livrés à la CID de Rose-Hill. Lors de leur interrogatoire, Jean Marc Bigaignon et Marie Sharone St Mart ont avoué avoir braqué le fils de l’adjoint au commissaire de police (DCP).
Les suspects ont été traduits devant le tribunal de Rose-Hill où ils ont été inculpés de vol avec violence. La police a objecté à leur remise en liberté sous caution. Les deux suspects ont été reconduits en cellule policière.
Cette affaire avait suscité la polémique. Le fils du DCP, un employé de banque de 32 ans, était au volant de la BMW officielle de son père lorsqu’il a été agressé. Une lettre anonyme était en circulation pour dénoncer une tentative de « cover-up » dans cette affaire. Selon l’auteur de la lettre anonyme, le fils du DCP s’était arrêté dans les parages de Coin Idéal à Rose-Hill à la recherche d’une fille de joie. L’affaire aurait tourné au vinaigre car il n’aurait pas respecté le deal conclu. Un individu l’aurait menacé avec une arme tranchante et l’aurait forcé à faire un retrait. Après l’incident, le fils n’a fait aucune déclaration. Seule une entrée a été consignée aux postes de police de Coromandel et de Rose-Hill.
C’est le 25 juin que la victime, éligible à conduire la voiture de son père, a porté plainte. Dans sa déposition, il a expliqué que le 27 mai, vers minuit, il était dans la voiture de son père, à la rue Célicourt Antelme, à Rose-Hill, quand une femme l’a accosté pour avoir un « lift ». Lorsqu’il s’est arrêté, un individu l’aurait menacé avec un cutter et lui aurait volé Rs 1 000 et son portable. Le malfrat l’aurait ensuite forcé à se mettre sur le siège passager. Il aurait pris le volant pour forcer le jeune homme à effectuer un retrait à un guichet automatique à Coromandel. Interrogés par le Défi Quotidien, le haut gradé et son fils ont rejeté les allégations de « cover-up ». « Je me suis arrêté. J’ai donné un ‘lift’ à la dame. J’étais traumatisé, c’est pourquoi je n’ai fait aucune déclaration », avance-t-il.
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