Agression et maison saccagée : 3 blessés

Un groupe de jeunes, dont des mineurs, sème la terreur chez une famille de la rue Brabant, à Port-Louis. Ils ont saccagé la maison en faisant usage de pierres et de cocktails molotov.

Richard, âgé de 56 ans, est maçon. Il est marié et père de 11 enfants âgés de 4 à 27 ans. Sept de ses enfants vivent sous son toit. Depuis le jeudi 20 avril, les membres de cette famille vivent dans l’angoisse. Richard a été agressé en pleine rue par un groupe de jeunes de la localité, y compris des filles. Selon son épouse Sarah, le quinquagénaire est rentré en courant aux alentours de 16 h 45, alors qu’elle préparait le dîner. Il était terrorisé. « So linz ti desire e li dir mwa get bann la kinn fer li. Zot finn tap li enn kout blok lor so ledo. Zot finn repross li ki enn mo garson finn al dir lapolis zot van ladrog. Me li pa vre », avance Sarah.

Arme tranchante

Peu après, le groupe de jeunes a fait irruption chez Richard, l’un d’eux muni d’une arme tranchante. Ils ont agressé l’une des filles de Sarah, âgée de 22 ans, lorsque cette dernière tentait de les calmer. D’autres enfants du couple sont arrivés et le groupe est parti.

Accompagnée de son mari et de sa fille, Sarah s’est rendue au poste de police de Line Barracks, où ils ont porté plainte. Richard s’est ensuite rendu à l’hôpital Jeetoo pour des soins.

Alors que Sarah était encore au poste de police, les jeunes fauteurs de trouble sont retournés à la rue Brabant. Certains étaient munis d’armes blanches et de gourdins. à l’arrivée de ce groupe, cinq enfants du couple, dont le plus jeune, âgé de quatre ans, étaient à la maison. « Les assaillants sont entrés et ont commencé à agresser mon frère à coups de sabre. J’ai dû prendre la fuite avec mon petit frère et l’une de mes sœurs », explique Stéphane, l’aîné de la fratrie. 

Les trois enfants sont sortis sur la route et un chauffeur de taxi, qui passait par là, les a emmenés au poste de police. Stéphane, 22 ans, a été sérieusement blessé. Il a une entaille à l’oreille et a été blessé aux jambes et à à l’abdomen. Il est actuellement admis à l’hôpital.

Lorsque les policiers sont arrivés sur le lieu de l’agression, les jeunes fauteurs de trouble étaient déjà partis. « Ils ont saccagé ma maison. Zot pa finn ezite pou devir manze ki nou tinn kwi sa zourla », raconte Sarah.

«Zot dir zot pu met dife»

Le même groupe a récidivé dans la soirée du vendredi 21 avril. « Zot finn vini, inn koumanss avoy ross depi lor lari e mem enn koktel molotof ki zot pa ti alime. Lor simin ena plizir boutey lesens bouse avek sifon. Zot dir zot pu met dife dan mo lacaz », déclare Sarah.

Elle ajoute avoir demandé l’aide de la police, mais que le groupe avait quitté les lieux avant l’arrivée des policiers. « Nous craignons pour notre sécurité. Nous souhaitons que la police nous protège et retrouve les coupables au plus vite. Nous voulons vivre dans la tranquillité », conclut notre interlocutrice. Du côté de la police, on indique que l’enquête suit son cours.