Agression : en voulant défendre ses amis, il se retrouve à l’ICU

Jean Pierre Appavou se trouve aux soins intensifs. Il a été hospitalisé trois jours après avoir été victime d’une agression, alors qu’il était en compagnie de ses amis. Le quinquagénaire a sombré dans le coma. La police enquête.

Jean Pierre Appavou, 55 ans, lutte pour sa survie à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Victoria, à Candos. Avant de sombrer dans le coma, ce Quatrebornais a confié à son neveu avoir été victime d’une agression le jeudi 3 mai 2018 à Résidences-Kennedy. Il était en compagnie de deux amis quand ils se seraient fait surprendre par un groupe d’individus.

Après les confidences de son oncle, Samuel a fait une déposition au poste de police de Quatre-Bornes. Le dossier a été remis aux enquêteurs de la police criminelle. Il n’y a eu aucune arrestation jusqu’ici. Les policiers attendent que le quinquagénaire, qui est sous respiration artificielle, se rétablisse pour l’interroger. Toutefois, ils sont déjà en présence de deux noms : Hervé et Jean Noël, les deux amis qui étaient en compagnie de la victime le soir de l’agression.

Tous deux habitent la même localité. Jean Pierre Appavou était allé les rejoindre et ils se sont rendus à Résidences-Kennedy. Pour des raisons qui doivent encore être déterminées, les trois hommes se seraient retrouvés face à un groupe d’individus. Les choses se seraient envenimées.

Selon les premières indications, Jean Pierre Appavou est intervenu pour porter secours à ses amis. Il y a eu une bagarre et Jean Pierre Appavou a été touché à la tête. Il s’est relevé, puis il est rentré chez lui. « Linn rantre. Linn zet so lekor lor lili. Li pann dir nanie. Kan nou finn trouv li pa bien mem, nou finn dir li al lopital », lâche un de ses proches.

Ce n’est qu’au bout de trois jours, soit le 6 mai, lorsque son état de santé s’est détérioré, qu’il s’est finalement décidé à se rendre à l’hôpital de Candos. « Il a reçu les soins. Il a subi une radiographie, mais le personnel soignant n’a rien détecté. Mon oncle a été autorisé à partir », explique Samuel.

Le lendemain, l’état de santé de son oncle a empiré. « Je l’ai de nouveau conduit à l’hôpital. Il a subi une batterie de tests. Le personnel a constaté qu’il avait une hémorragie intracrânienne. Il a été hospitalisé. Il m’a confié avoir été agressé par des gens trois jours plus tôt, alors qu’il était avec ses amis », raconte Samuel.

Le jeune homme n’a pas voulu lui en demander davantage. « Comme il était fatigué, j’ai préféré attendre le lendemain pour lui demander plus de détails sur son agression, mais le jour même, il a sombré dans le coma », regrette-t-il. Jean Pierre Appavou a été transféré à l’unité des soins intensifs. À samedi soir, son état de santé était jugé préoccupant.