Quinsley Brian Quirin, surnommé « Ti Quirin » et Jean Christophe Patrick Angeline, connu comme « Tortue », ont plaidé coupable devant la cour d’assises le lundi 30 septembre 2019. Ils sont poursuivis pour agression avec préméditation sur un vigile d’une boîte de nuit à Flic-en-Flac. Le procès reprend ce mardi 1er octobre 2019.
Il n’a pas digéré une gifle d’un vigile et le fait d’avoir été mis à la porte d’une boîte de nuit à Flic-en-Flac, le 1er février 2016. Quinsley Brian Quirin, un coiffeur de cité Richelieu de 24 ans plus connu comme « Ti Quirin », a alors décidé de se venger. Aidé par son acolyte Jean Christophe Patrick Angeline, un mécanicien de 29 ans originaire de Ste-Croix, ils ont suivi l’agent de sécurité en voiture dans les rues de Roche-Bois. Le vigile qui circulait à moto a été percuté par le véhicule avant d’être roué de coups. Il est parvenu à trouver refuge chez un policier.
Trois ans après l’agression, Quinsley Brian Quirin et Jean Christophe Patrick Angeline ont plaidé coupable devant la cour d’assises le lundi 30 septembre 2019. Ils sont poursuivis pour agression avec préméditation ayant causé une incapacité à travailler durant plus de 20 jours pour la victime. Les prévenus sont respectivement défendus par Mes Jenny Mootealloo et Steeven Sauhoboa. La poursuite est représentée par Mes Karuna Rehnu Gowry-Bhurrut et Bhavna Bhagwan. Le procès est présidé par la juge Aruna Narain.
Il ressort que le vigile a été hospitalisé du 1er février 2016 au 23 février 2016 avant d’être envoyé dans un hôpital de Chennai pour des soins. De retour à Maurice, il restera en observation à l’hôpital du Nord qu’il quittera le 23 mars 2016.
Lors de sa comparution à la barre des témoins le lundi 30 septembre 2019, l’enquêteur principal, l’inspecteur Derochoonee, a relaté que l’agression a pour origine une bagarre qui a éclaté aux petites heures le 1er février 2016 dans une boîte de nuit à Flic-en-Flac.
eux clans s’affrontent. Les vigiles de la discothèque interviennent pour ramener l’ordre. Quinsley Brian Quirin est mis à la porte.
Dans la version qu’elle a donnée à la police, la victime avance que Ti Quirin s’est mis à l’insulter. « To mem to pou al dormi lopital e mo pou fer twa met enn ta pwin lor to lekor », lui aurait lancé le prévenu. Le vigile raconte que plus tard ce jour-là, alors qu’il circulait à moto à Roche-Bois, il a aperçu une voiture noire qui était à ses trousses. Le véhicule a percuté sa motocyclette. Blessé, l’agent de sécurité n’est pas parvenu à s’enfuir. Les deux occupants de la voiture, l’un armé d’un sabre et l’autre d’une matraque, l’ont agressé.
Le vigile a pu identifier Ti Quirin à la portière de la voiture. « Pa gagn twa la… » lui aurait lancé le prévenu. L’agent de sécurité s’est hissé dans la cour d’un policier. Alerté, les occupants de la maison sont venus à la rescousse. Les deux présumés agresseurs ont pris la fuite, endommageant leur voiture.
Le témoin a donné des détails à la cour sur la chasse à l’homme engagée pour capturer Jean Christophe Patrick Angeline. Celui-ci est resté en cavale plusieurs mois durant. Il sera attrapé le 18 octobre 2016 lors d’une importante opération policière. Opération nécessitant l’intervention des commandos du Groupement d’intervention de la police mauricienne.
Huit coups de feu
Selon l’inspecteur de police, Jean Christophe Patrick Angeline se cachait dans une maison à Belle-Mare. Lors du raid, le prévenu s’est enfui par une fenêtre alors que l’inspecteur Derochoonee était sur le seuil de la porte principale. Le policier a précisé que Jean Christophe Patrick Angeline était armé ce jour-là. Il a alors donné l’ordre de tirer. Le prévenu a couru dans un potager. Huit coups de feu ont été tirés ce jour-là. Jean Christophe Patrick Angeline a été capturé sans la moindre blessure. Le procès reprend ce mardi 1er octobre 2019 en cour d’assises avec les plaidoiries de la défense.
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