L’agression d’un policier alors qu’il tentait de mettre fin à un rallye illégal fait l’objet de débats sur Radio Plus. Entre modernisation des équipements, rationalisation du personnel et éducation, les idées ne manquent pas pour tenter de changer les choses.
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Après l’agression d’un policier, dimanche, pour avoir tenté de mettre fin à un rallye illégal, Anoop Dhookeeya et Florence Alexandre, ont abordé le sujet sur le plateau du Grand Journal de Radio Plus. L’inspecteur Jaylall Boojhawon, président de la Police Officers Solidarity Union et Mario Maudarbaccus, travailleur social, étaient les invités du jour pour discuter de la question. Pierre-Yves Rothen, de la Fellow Bikers’ Association, est intervenu par téléphone.
Pour l’inspecteur Boojhawon, le cœur du problème est culturel. La population mauricienne, surtout sa jeunesse, a perdu son sens du respect et de la discipline : « À la maison les enfants ne respectent même plus leurs parents et n’ont pas de discipline. Sur les routes, les conducteurs manquent de courtoisie. Il y a une série de problèmes de société et cela a un effet de ricochet sur la force policière. »
Selon le policier, pour améliorer l’efficacité de la force policière face à cette montée de l’irrespect, il faudrait, entre autres, revoir la répartition des officiers. « Parfois, on recrute des policiers pour faire un travail inutile, explique-t-il, je fais un appel au commissaire pour qu’il démantèle ces petites unités qui existent pour assigner plus d’officiers aux postes de police. » Car, dit-il, c’est aux postes que le public vient chercher l’aide des policiers. Ajouté à une modernisation des équipements de la force policière, cela pourrait aider à améliorer la situation, estime-t-il.
Le travailleur social, Mario Maudarbaccus, a préféré montrer du doigt l’attitude changeante des officiers de police : « Il y a trop de proximité de la part des officiers de nos jours, trop de camaraderie. Ils ne font plus peur comme avant. Un officier peut vous dire que quelque chose n’est pas bon, un autre viendra vous dire que c’est korek, sa. »
Pour le travailleur social, il ne faudrait même pas prendre en considération la proposition du ministre Nando Bodha pour créer un circuit officiel pour les amateurs de rallye. Toutefois, Pierre-Yves Rothen, de la Fellow Bikers’ Association, estime que cela peut faire partie d’une solution incluant l’éducation : « Le circuit peut être une solution, mais cela passe surtout par l’éducation de toutes ces personnes. »
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