Agression à Curepipe : 10 coups de couteau pour une cigarette

Un homme de 53 ans a été agressé à l’arme blanche à son domicile. L’auteur du délit n’est autre que le fils de son ex-concubine.

Il aurait pu perdre la vie à cause d’une cigarette. Jacques Moonsamy, père de famille de 53 ans, se trouvait chez lui à Cité Malherbes, à Curepipe, dans la nuit de samedi à dimanche. Vers 3 heures du matin, Stéphane Angelo Dick, 21 ans, le fils de son ex-concubine, l’a agressé au couteau. Le quinquagénaire a reçu des coups de couteau au visage, aux bras et aux pieds.

Son forfait commis, Stéphane Angelo Dick a vidé les lieux. La victime a alors réveillé sa sœur qui, à son tour, a informé la police d’Eau-Coulée. Grièvement blessé, Jacques Moonsamy a été transporté à l’hôpital Victoria de Candos, où il a subi une intervention chirurgicale. Il a reçu environ dix coups de couteau, selon les médecins.

Stéphane Angelo Dick, un habitant de Saint-Paul, a été arrêté. Il a avoué avoir agressé Jacques Moonsamy. La police a déjà récupéré le couteau qui devrait être examiné par le Forensic Science Laboratory (FSL). Stéphane raconte aux enquêteurs qu’il s’est rendu chez Jacques, samedi. « Nou ti pe manze bwar e Jacques finn dimann mwa enn sigaret. Monn dir li mo pena e li finn rant dan la kwizin linn pran enn kouto pou vinn pik mwa. J’ai pu me débattre. J’ai arraché le couteau et je l’ai agressé », souligne-t-il aux enquêteurs. Après son interrogatoire, il a été placé en détention.

Dimanche, Stéphane Angelo Dick a comparu devant la Bail and Remand Court, où une charge provisoire d’agression avec préméditation a été  déposée contre lui. La police ayant objecté à sa libération conditionnelle, il a été maintenu en cellule policière. Il comparaîtra devant le tribunal de Curepipe ce lundi.

La version de la victime

Interrogé sur son lit d’hôpital, Jacques raconte une autre version. Il explique au Défi Quotidien qu’il dormait dans sa chambre quand Stéphane y a fait irruption. « Linn lev mwa e linn dir li pou touy mwa e li pou fini mwa. Je ne sais pas pourquoi il m’a agressé. » La police n’a pas encore enregistré la version de la victime.

Jacques dit être choqué après cette agression. « Ma concubine et moi sommes séparés depuis assez longtemps. Toutefois, son fils Stéphane a l’habitude de me rendre visite. Stéphane et moi sommes en bons termes et c’est la première fois qu’il m’agresse. Je suis choqué et je ne sais pas pourquoi Stéphane a voulu me tuer. Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’agresse ainsi. Je le considère comme mon enfant et, aujourd’hui, il a voulu m’ôter la vie. »

Le cousin de Jacques qualifie cette agression d’acte barbare. « Jacques aurait pu perdre la vie. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre lui et Stéphane, mais ce dernier n’aurait pas dû l’agresser de cette façon. Je soupçonne une vengeance que Jacques ne voudrait pas révéler. »

L’enquête est supervisée par l’inspecteur Mohesh.