Faits Divers

Agression à coups de sabre : rixe sanglante à L’Escalier

Agression Tailladé au visage, à la tête et à d’autres parties du corps, Miven a subi plusieurs interventions.

Miven Ramasawmy, qui vit en France, est venu à Maurice afin d’avoir plus de détails sur la décès de sa mère, morte carbonisée en 2016. Mais il semblerait qu’on lui ait tendu un guet-apens. Le jeune homme et ses proches ont été agressés le 19 février dernier.

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Venu de France pour faire la lumière sur la mort de sa maman, décédée carbonisée en 2016, Miven Ramasawmy, 32 ans, était loin de se douter de ce qui l’attendait à Maurice. Le jeune homme et son oncle Soon, 61 ans, qui vit lui aussi dans l’Hexagone, ainsi que deux personnes, ont été agressés dans la soirée du 19 février dernier. Ils y étaient allés, à la demande d’un proche, pour récupérer des bijoux et des effets personnels appartenant à la défunte.

Selon les dires du trentenaire, à peine ont-ils eu le temps d’entrer dans la maison ce jour-là qu’une dizaine de personnes, dont un policier, armées de sabres, de tuyaux et de gourdins s’est ruée sur eux. Lorsque Miven s’est rendu compte qu’il s’agissait, en fait, d’un guet-apens, il était trop tard. Le jeune homme, l’oncle et les deux autres personnes ont été sauvagement agressés à coups de sabre. Mandée sur les lieux, la police est intervenue pour calmer les esprits.

Le SAMU a été appelé pour conduire l’oncle et le neveu à l’hôpital de Rose-Belle. Tailladé au visage, à la tête et à d’autres parties du corps, Miven a subi plusieurs interventions chirurgicales. Il a reçu 19 points de suture à la tête. Il a les jambes fracturées et la hanche fêlée.

Quant à son oncle Soon, il a été transféré dans une clinique privée pour être opéré. Malgré leur état, les deux hommes entendent bien porter plainte en début de semaine.

À la base, Miven est venu à Maurice pour avoir des précisions sur les zones d’ombre entourant le décès de sa mère, la police soupçonnant un foul play dans cette affaire. Soopamah Ramasawmy, 61 ans, a été retrouvée carbonisée à son domicile situé à Chandra Lane, La Rosa, le 14 février 2016.

Détails troublants

Ce jour-là, il était environ 7 heures quand la police et les pompiers ont été informés qu’un incendie avait éclaté au domicile de la sexagénaire. Une fois le feu maîtrisé, les officiers ont découvert, dans une chambre, le cadavre calciné d’une femme sous un matelas. Il s’agissait de celui de Soopamah Ramasawmy, qui vivait seule dans cette maison.

Des objets étaient éparpillés çà et là. Les tiroirs étaient grand ouverts et les vitres avaient été brisées. Tout laisse croire que ce serait un vol qui aurait mal tourné.

Dina, la chienne de la famille, avait été confiée à la Mauritius Society for Animal Welfare de Vallée-des-Prêtres. 

La Criminal Investigation Division de Rose-Belle et la Major Crimes Investigation Team ont alors ouvert une enquête. Ce qui intrigue les limiers, c’est le fait que les voisins disent n’avoir rien entendu d’étrange. Autre détail troublant : la sexagénaire avait une chienne appelée Dina et âgée de six ans. Selon Miven, impossible qu’un étranger ait pu pénétrer la cour avec ce Rottweiler de six ans dans les parages. Il est convaincu que la chienne aurait aussitôt donné l’alerte.

D’ailleurs, le jour de l’incendie, c’est Dina qui a attiré l’attention d’une voisine, allant jusqu’à tirer sur les vêtements de cette dernière, pour lui faire comprendre que la sexagénaire était en danger. En arrivant sur les lieux, la voisine a constaté que la maison de Soopamah Ramasawmy était en feu.

Face à ces éléments et vu le grand chambardement découvert après l’incendie, Miven est tenté de croire que c’est quelqu’un qui avait ses allées et venues dans la maison de sa mère qui l’a tuée. Si le jeune homme veut des éclaircissements sur la mort de sa mère, il en souhaite aussi sur celui de sa chienne.

« Quand je suis arrivé à Maurice, je suis allé voir la police pour savoir où en était l’enquête. J’ai alors appris que Dina se trouvait à la Mauritius Society for Animal Welfare de Vallée-des-Prêtres. Mais quand j’ai voulu la récupérer, on m’a appris qu’elle était morte en mai 2016. Je n’ai aucune preuve de cela. Je vais aussi demander une enquête en ce sens », conclut Miven.

 

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