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Agression alléguée - Ganesh Niko : «Le ministre lui a gentiment dit de se mettre de côté»

Ganesh Niko. Ganesh Niko.
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L’audition de Sudhir Sesungkur par les limiers du Central CID pour l’agression présumée d’un photographe lors d’un mariage n’est qu’une question de jour. Les enquêteurs veulent boucler tous les témoignages avant de le convoquer. Mardi un des proches collaborateurs du ministre a été entendu. Il rejette les accusations.

Ganesh Niko, 37 ans, proche collaborateur du ministre Sudhir Sesungkur, a été formellement identifié par Rasesh Ramprosand, mardi au Central CID (CCID). Aux dires de la présumée victime, ce dernier, qui accompagnait le ministre le jour du mariage le 22 juillet dernier à Sebastopol, aurait pris ses lunettes alors que le garde du corps du ministre l’immobilisait avant de recevoir deux gifles. Ganesh Niko affirme que le ministre a parlé « gentiment » à la présumée victime et nie toute agression.

Rasesh Ramprosand, à droite, accompagné de son homme de loi, Me Yatin Varma.
Rasesh Ramprosand, à droite, accompagné de son homme de loi, Me Yatin Varma.

Après un « further statement » le 26 juillet dernier au CCID, Rasesh Ramprosand, accompagné de son homme de loi, Me Yatin Varma, s’est de nouveau présenté aux Casernes centrales, mardi. Les hommes de l’assistant-commissaire de police (ACP) Devanand Reekoye, en possession d’un enregistrement vidéo, remis par la victime, avaient également convoqué Ganesh Niko pour une procédure d’identification. En effet, dans sa déclaration, le plaignant a soutenu que, lors de l’altercation, le ministre était accompagné de son garde du corps et de Ganesh Niko, un de ses proches collaborateurs.

Selon le jeune homme, c’est le collaborateur qui lui avait pris ses lunettes. Mardi, il a formellement identifié Ganesh Niko. Une fois cette partie de l’enquête achevée, Rasesh Ramprosand est rentré chez lui.

Le photographe l’a mal pris

Quant à Ganesh Niko, connu des services de police pour avoir malmené un policier en juin 2017, il a dû s’expliquer sur le cours des événements de cette soirée. Aux enquêteurs, il a relaté qu’il s’était rendu aux noces et, qu’à un moment donné, Rasesh Ramprosand, dont les services avaient été retenus comme photographe, aurait obstrué la vue du ministre Sudhir Sesungkur.

« Le ministre lui a gentiment demandé de se mettre de côté, mais le photographe l’a mal pris. Il y a eu une dispute, mais il n’y a pas eu d’agression. À aucun moment je n’ai pris ses lunettes », a soutenu Ganesh Niko aux enquêteurs.  Une fouille a même eu lieu à son domicile à Melrose, mais rien de compromettant n’a été retrouvé. Aux termes de son audition, Ganesh Niko a été autorisé à partir.

Procédure d’identification

L’autre protagoniste qui est attendu au CCID dans cette affaire est le policier affecté à la garde rapprochée du ministre de la Bonne gouvernance. Rasesh Ramprosand avait expliqué aux limiers qu’une fois conduit hors de la salle des fêtes le jour de l’incident, le garde du corps du ministre l’avait immobilisé et c’est ainsi que le ministre l’aurait agressé. Convoqué par les enquêteurs, le policier sera attendu ce jeudi au CCID. Tout comme Ganesh Niko, il devra être soumis à une procédure d’identification avec la présumée victime. Les enquêteurs veulent compléter le témoignage des protagonistes avant de procéder à l’audition du ministre Sudhir Sesungkur.


Sudhir Sesungkur se fait discret

Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance s’est montré plutôt discret mardi. Absent lors de la Private Notice Question (PNQ) qui le ciblait directement, il est revenu dans l’hémicycle durant l’après-midi. Il s’est toutefois refusé à tout commentaire.


Le cas de Ganesh Niko : Osman Mahomed éclaire SAJ

C’est le député rouge Osman Mahomed qui est venu rafraîchir la mémoire de sir Anerood Jugnauth concernant Ganesh Niko. Le ministre Mentor avait souligné qu’il ne peut affirmer si ce proche du ministre Sudhir Sesungkur est employé par le ministère des Services financiers. Le député travailliste a donc déposé un document indiquant que le ministère concerné contribue au National Pensions Fund et au National Savings Fund de Ganesh Niko.  Sir Anerood Jugnauth a affirmé qu’une plainte a été consignée le 9 juin 2017 par un policier contre Ganesh Niko pour agression. Il a été interrogé et arrêté le 10 juin par la Central Investigation Division et c’est le 14 juin qu’il a obtenu sa caution. La balle est maintenant dans le camp du Directeur des poursuites publiques pour la marche à suivre.

 

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