Agressée et brûlée, le sombre destin de Madoomuttee Mungrah

• Vidoor Mungrah inculpé de meurtre 

Madoomuttee Mungrah, âgée de 62 ans, n’a pas eu une vie de tout repos aux côtés de son fils Vidoor, 33 ans. Face à l'addiction de ce dernier aux stupéfiants, elle avait choisi de résider au rez-de-chaussée de la maison familiale à Ville-Noire, Mahébourg, dans l'espoir de trouver un peu de tranquillité. Cependant, le destin lui a réservé un sort funeste. Dans la matinée de dimanche dernier, le corps carbonisé de cette mère de famille a été découvert à l'intérieur de la maison.

Ce qui semblait être un accident domestique a rapidement pris une tournure sinistre. Lors de l'examen post-mortem, des blessures ont été observées sur le crâne de la victime. Une enquête pour meurtre est en cours. Vidoor Mungrah, suspect numéro un, est actuellement en détention.

La sœur de la victime exprime son indignation face à cette tragédie familiale. « Elle n'avait qu'un fils et une fille. Sa fille s'est mariée. Malheureusement, son fils, qui vivait chez elle, a glissé sur une pente dangereuse en devenant accro à la drogue. Il avait travaillé comme palefrenier pendant un certain temps, puis son addiction lui a fait perdre cet emploi », déplore-t-elle.

Dès lors, Vidoor dépendait financièrement de sa mère. « Il n'avait pas de source de revenu et il demandait de l'argent à ma sœur », poursuit notre interlocutrice. Chaque refus était interprété comme un affront par le jeune homme, qui n'hésitait pas à recourir à la violence. « Ce n'était pas une situation facile pour elle. Son fils la frappait lorsqu'il ne recevait pas d'argent. Il profitait de l'absence de son père pour agir ainsi. »

Par la suite, une belle-sœur de Madoomuttee, qui vivait au rez-de-chaussée, est décédée. « La fille de la défunte souhaitait vendre la maison. Ma sœur a saisi cette opportunité. Elle désirait la tranquillité et ne plus avoir affaire à son fils. C'est ainsi qu'elle a emménagé en bas, tandis que son mari et son fils sont restés à l'étage », raconte sa sœur.

Pourtant, les agissements de Vidoor n'ont pas cessé. « Parfois, elle lui donnait de l'argent simplement pour avoir la paix. » Cette situation a perduré jusqu'au dimanche 6 août, lorsque les proches et les voisins ont été alertés par la fumée émanant de la maison. À l'arrivée des pompiers, la chambre de la victime avait été dévastée par les flammes. Les restes d'un crâne, d'un bras et d'os ont été retrouvés sur les lieux. Peu de choses avaient survécu dans la pièce. 

La thèse d'un accident domestique a été écartée par l'examen post-mortem, qui a confirmé trois impacts sur le crâne de la victime causés par un objet contondant, avant que le corps ne soit incendié. Les soupçons se sont immédiatement portés sur le fils. Un marteau a été saisi par la police au premier étage. Arrêté, Vidoor Mungrah a nié toute implication dans ce crime. Il a toutefois été inculpé pour meurtre.