Agressé le 12 octobre 2024 : un retraité de 65 ans succombe plus d’un mois après les faits

Anand Lutchumon n’a pas survécu à ses blessures. Cet habitant de Bel-Air, âgé de 65 ans, agressé, le 12 octobre, dans sa localité, a rendu son dernier souffle dans la nuit du 20 novembre. Ce veuf laisse derrière lui des proches profondément attristés. La Criminal Investigation Division (CID) de Bel-Air a ouvert une enquête pour meurtre.  

Depuis l’agression, la famille d’Anand Lutchumon n’a cessé de se relayer à son chevet à l’hôpital SAJ, Flacq. « Cela fait plus d’un mois que nous faisions des allers-retours à l’hôpital, espérant qu’il se rétablisse », confie Bhravish, son fils, aux côtés de son épouse Yogeshwaree et des autres membres de la famille.  

Revenant sur le drame, sa belle-fille explique : « Le 12 oktob mo boper ti al rann servis enn dimounn. Apre sa, linn gagn bate. »  Ce soir-là, Anand Lutchumon est rentré chez lui et s’est mis au lit. « En voyant mon père, j’ai compris qu’il n’allait pas bien. Il avait des bleus sur tout le corps. J’ai tout de suite su qu’il avait été roué de coups. Mais lorsqu’on lui a demandé ce qui s’était passé, il a d’abord prétendu qu’il était tombé et a refusé de se rendre à l’hôpital », raconte son fils.  

Le lendemain, son état s’est aggravé. « Mon mari était sorti, et l’état de santé de mon beau-père avait empiré. Il a alors avoué avoir été victime d’une agression. Je suis allée sur les lieux et j’ai retrouvé ses affaires sur place. Nous avons immédiatement alerté la police », raconte Yogeshwaree.  

Face à l’urgence, le couple a tenté de faire appel à une ambulance, mais l’attente était trop longue. « Finalement, j’ai dû le conduire moi-même à l’hôpital », ajoute Bhravish. 

Anand Lutchumon a été placé sous observation. « Il était sous le choc et peinait à parler », relate sa belle-fille. La famille déplore qu’aucune action n’ait été prise par les autorités, malgré leur signalement. « Cela faisait plusieurs jours que mon père avait été agressé, et pourtant, l’auteur est toujours en liberté », s’insurge Bhravish.  

Quelques jours avant son décès, une légère amélioration de son état avait redonné espoir à ses proches. « Nous pensions qu’il allait s’en remettre », confie le couple. Malheureusement, le 20 novembre, Anand Lutchumon a succombé à ses blessures. L’autopsie a révélé que la cause du décès était une hémorragie intracérébrale traumatique, conséquence directe des coups reçus.  

La CID de Bel-Air a pris le relais de l’enquête. « Nous voulons que l’agresseur soit arrêté », déclare le fils de la victime. Les funérailles d’Anand Lutchumon ont eu lieu jeudi matin.