En cette journée de la Saint-Valentin, alors que beaucoup seront choyés par Cupidon, d’autres restent à la recherche de l’amour et font appel à des agences matrimoniales pour trouver leur moitié. Qui sont-ils vraiment ? Gérard Bibi, directeur de Matri 2000, nous dévoile les contours de ces âmes en quête d’amour, ces voyageurs solitaires sur le chemin de la romance.
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Matri 2000, l’une des rares agences matrimoniales encore en activité, s’est imposée comme une référence en matière de recherche d’amour pour les célibataires. Depuis 24 ans, elle a contribué à former des couples et à célébrer leur union.
« Depuis l’existence de Matri 2000, nous avons célébré beaucoup de mariages. Rien n’égale le sentiment indescriptible lorsque nos clients franchissent le pas du mariage et nous font part de l’heureuse nouvelle de la naissance de leurs enfants. C’est une récompense inestimable pour nous », souligne Gérard Bibi, fondateur et directeur de Matri 2000.
Gérard Bibi explique que Matri 2000 compte une clientèle composée d’hommes et de femmes, dont l’âge varie généralement entre 25 et 70 ans, avec une prédominance féminine dans son portefeuille. Les femmes commencent leur recherche autour de 25 ans, tandis que les hommes débutent généralement vers 27 ans.
« Lorsque j’ai des clients très jeunes, souvent moins de 30 ans, je leur recommande toujours d’explorer d’abord d’autres possibilités par eux-mêmes. Mais ils insistent souvent pour recourir à nos services. Nous avons également des clients plus âgés, parfois même au-delà de 70 ans, bien que cela soit rare », explique Gérard Bibi.
Contrairement aux attentes, la majorité des clients de Matri 2000 sont des personnes qui n’ont jamais été mariées. Cependant, l’agence accueille également des personnes divorcées, veufs/veuves ou séparées à la recherche d’une seconde chance en amour.
Au niveau du statut professionnel, le directeur de Matri 2000 précise que l’agence compte de nombreux clients travaillant dans la fonction publique, ainsi que des médecins, des ingénieurs, des policiers, et d’autres professions variées. « Mais, il y a beaucoup de fonctionnaires qui font appel à mon agence. Ils m’expliquent qu’ils ont consacré tout leur temps à leurs études et n’ont pas eu l’occasion de chercher l’âme sœur.
Dès qu’ils franchissent le cap des 35 ans, la pression familiale, voire même celle de leurs collègues de travail, les pousse à chercher un partenaire pour le mariage. Nous avons également des clients issus de divers horizons, y compris de la sphère politique. » Gérard Bibi ajoute qu’il y a deux ans, deux de ses clients se sont mariés. L’époux est une personne bien placée dans la politique. « Cette personne n’avait pas le temps de rechercher l’âme sœur. »
Les anecdotes
« La mère m’a fait passer pour un pandit »
Parmi les innombrables histoires de rencontres qui ont jalonné le parcours de Matri 2000, Gérard Bibi se souvient particulièrement du cas d’une mère venue le consulter pour trouver un époux pour sa fille, âgée de 33 ans et médecin, qui était divorcée.
« Sauf que j’ai fixé un premier rendez-vous avec la fille mais, à la dernière minute, sa mère m’a appelé pour me dire que celle-ci ne voulait pas venir et qu’elle ne souhaitait pas poursuivre. Par la suite, la maman m’a recontacté pour me demander de chercher une personne en m’expliquant bien le profil de sa fille. Lorsque j’ai suggéré des candidats potentiels, y compris un ingénieur de 33 ans divorcé, la maman a dit à sa fille que c’était le pandit qui avait recommandé cette personne. Ainsi, elle me faisait passer pour le pandit ! Finalement, l’ingénieur et la fille se sont rencontrés et se sont mariés. Et c’est le jour de son mariage que j’ai rencontré la fille pour la première fois. »
« C’est le petit frère qui a finalement trouvé son bonheur »
Gérard Bibi se souvient également d’une histoire assez comique. Une mère approche l’agence pour trouver une épouse pour son fils de 32 ans. Ce dernier vient à l’agence pour s’enregistrer, mais lorsqu’on lui propose des profils, il n’est pas intéressé. En revanche, le petit frère, âgé de 28 ans et qui n’était même pas inscrit à l’agence, trouve les profils intéressants lorsque son frère les lui montre. Il tente sa chance avec l’une d’elles. Finalement, c’est lui qui trouve son âme sœur, âgée de 26 ans. Il s’est marié l’année dernière.
« Le grand frère, témoin de toute cette histoire, est revenu me voir cette année pour me demander de lui trouver quelqu’un. Il m’a avoué qu’il hésitait un peu au début, mais qu’il est prêt à aller de l’avant maintenant. »
P.V : « Mon fils, qui a connu deux déceptions amoureuses, a trouvé une compagne et se marie bientôt »
P.V, un fonctionnaire de 53 ans résidant à Curepipe, a fait appel à l’agence il y a deux ans pour trouver une épouse pour son fils de 30 ans.
« Mon fils a vécu des histoires d’amour malheureuses par le passé, ce qui l’a profondément blessé. Il ne souhaitait pas s’engager avec quelqu’un et n’était pas intéressé par le mariage. Cependant, grâce à l’agence, il a trouvé une personne qui lui correspond et ils se marient très bientôt », raconte P.V.
La future épouse travaille dans une société privée, tandis que mon fils est également fonctionnaire. Ils se fréquentent depuis deux ans et vont bientôt se marier.
Nilesh : « Je suis en contact avec deux filles »
Nilesh, âgé de 41 ans et résidant à Flacq, employé dans un corps paraétatique, a toujours été très axé sur sa carrière. De plus, son surpoids l’empêchait d’approcher les filles.
« Il y a un an, je pesais 220 kilos. Aujourd’hui, je suis arrivé à 105 kilos. Auparavant, je ne me sentais pas bien dans ma peau et je préférais me concentrer sur mes études. Maintenant, je me sens prêt. »
C’est ainsi qu’il a fait appel à l’agence Matri 2000 pour trouver une personne.
« Je suis en contact avec deux filles. Avec l’une d’entre elles, le courant passe très bien. Pour le moment, je n’ai pas envie de me prononcer. On laisse les choses se faire naturellement. On verra par la suite. »
Matri 2000 : 24 ans de service pour les cœurs solitaires
Le chemin n’a pas été sans embûches, mais Matri 2000 a su faire face à la montée en puissance des rencontres en ligne et se porte toujours aussi bien.
« Avec l’avènement des réseaux sociaux, de nombreuses agences ont dû fermer leurs portes. Après une pause, nous avons repris nos activités. Notre objectif demeure inchangé : rapprocher les célibataires, veufs, divorcés ou mères célibataires désireux de s’investir dans une relation amoureuse », confie Gérard Bibi.
En effet, cette agence matrimoniale, qui favorise les rencontres basées sur de véritables affinités, sans aucune obligation de mariage, a dû mettre ses activités en veilleuse avec l’avènement des réseaux sociaux. Mais quelques années plus tard, les choses ont repris leur cours.
« Avec Internet, il est facile de se cacher derrière un écran, et de nombreuses personnes ont été victimes de faux profils. Les Mauriciens ne font pas confiance au numérique et ont recommencé à se tourner vers les agences matrimoniales. La demande était là, et j’ai décidé de reprendre l’activité. Nous agissons comme un filet de sécurité, une caractéristique qui nous distingue des réseaux sociaux et autres », explique Gérard Bibi.
Mais Matri 2000 a su tirer parti de l’avènement numérique en créant son site web, Matri2000.com, tout en conservant l’essence de son agence de rencontres traditionnelle.
Dès qu’un client s’enregistre, l’agence crée son profil en fonction de ses préférences et de ses attentes.
« Je rencontre toujours la personne pour bien comprendre sa personnalité et ses désirs. C’est à partir de cet entretien que je crée son profil », indique Gérard Bibi.
Ensuite, en puisant dans sa base de données existante et à travers des annonces dans les journaux, l’agence recherche le candidat idéal, ou du moins celui qui correspond le mieux aux critères recherchés.
Une fois la personne sélectionnée, l’agence la contacte pour organiser un rendez-vous. Mais avant cela, un coaching est prévu.
« Il y a des personnes, hommes et femmes, qui ont des blocages, ce qui les empêche de faire des rencontres par elles-mêmes. Nous proposons donc du coaching pour mettre la personne en confiance et l’encourager. L’objectif est d’optimiser ses chances de réussite », précise Gérard Bibi.
Par la suite, si des affinités se développent, les clients poursuivent leur relation, voire se marient.
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