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African Leadership College et Medine Education Village : L’Afrique en point de mire pour les nouveaux campus universitaires

Médine Le projet de Médine est déjà opérationnel à Pierrefonds.

Deux campus universitaires privés affichent le même objectif : former les futurs leaders africains. Leur stratégie s’articule autour du placement dans des entreprises, de l’acquisition de compétences diverses, ainsi que de la construction de campus intégrés.

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Le Médine Education Village compte notamment un amphitéâtre de 60 places.

Deux campus universitaires développés par le privé font leurs premiers pas avec des défis similaires mais des stratégies qui diffèrent. Il s’agit du Medine Education Village (MEV), du groupe Médine, et de l’African Leadership College (ALC), du Ghanéen Fred Swaniker, fondateur de l’African Leadership Group. Tous deux visent principalement le marché africain. L’objectif déclaré est aussi le même : former les Africains à être les leaders de demain et s’assurer de leur employabilité.

L’ALC accueille actuellement 300 étudiants venus de 33 pays.

L’ALC, qui ambitionne de devenir à terme une vraie université, est le premier campus d’un réseau de 25 universités que le Ghanéen veut construire à travers l’Afrique. Le deuxième campus sera ouvert au Rwanda en mai 2017, le processus d’accréditation étant en cours. Le Kenya, l’Afrique du Sud, le Ghana et la Côte-d’Ivoire sont les prochaines cibles.
Les locaux, situés à Beau-Plan, accueillent actuellement 300 étudiants provenant de 33 pays, dont le Kenya, l’Afrique du Sud, le Ghana et le Nigéria. L’institution compte 25 chargés de cours, dont des Américains et des Jordaniens.

Le campus a pour ambition d’obtenir le statut d’université.

Le projet de Médine est actuellement opérationnel à Pierrefonds. On y trouve déjà des institutions internationales comme Vatel et Talents. En termes d’infrastructures, il existe un amphithéâtre de 60 places, un terrain de foot, un club-house actuellement en construction, et le WiFi pour tous les étudiants.

Renommée internationale

Actuellement, 500 étudiants sont recensés, dont 350 sont chez Vatel et 150 à Médine. Il est estimé qu’en septembre 2017, avec l’inclusion de Middlesex dans le projet, le nombre d’étudiants passera à 1 800. L’objectif pour 2025 est d’atteindre 5 000 étudiants.

Les étudiants d’ALC ont tous quatre mois d’internat chaque année.

Si l’Afrique est au cœur de ces deux projets, ils sont bien différents dans la stratégie adoptée. L’ALC a choisi de proposer ses propres cours et devenir éventuellement une université – les règlements de la Tertiary Education Commission imposent 12 ans d’existence. À l’opposé, Médine se positionne plutôt comme un prestataire de services pour attirer des institutions de renommée internationale pour faire vivre sa Smart City.

« Nous avons un programme centralisé axé sur le développement du leadership en Afrique pour s’assurer qu’il y ait des leaders en Afrique. Il faut une masse critique, d’où le réseau d’universités », explique Verna Pillay, responsable de la communication chez ALC.

Ce leadership, pour ALC, n’est possible qu’en s’assurant que la formation dispensée ne suive pas le modèle traditionnel. « Nos étudiants ont tous quatre mois d’internat chaque année, ce qui fait qu’à la fin de leurs études, ils ont une année d’expérience dans le monde du travail. Nous travaillons avec des top employers comme IBL, Coca Cola, PwC, L’Oréal, Abax et la MCB », explique notre interlocutrice. Les étudiants travaillent donc sur de vrais projets et ils devraient choisir dans quel secteur développer leurs talents en Afrique.

« L’idée, c’est de former les jeunes Africains qui vont ensuite repartir en Afrique afin de servir leur pays, explique la cellule de communication de Médine. L’Afrique a un important besoin en capital humain. » Sauf que contrairement à ALC, Médine compte attirer des institutions déjà installées pour bénéficier de leur prestige.

Le groupe d’institutions figurant dans ce portfolio a été baptisé International Campus for Sustainable and Innovative Africa. On retrouve ainsi l’université Panthéon-Assas, Paris II pour le droit, l’École centrale de Nantes pour l’ingénierie, l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes qui va offrir le premier Master en architecture, et l’ESSEC Business School.

Incubateur

Les négociations se poursuivent avec Paris Descartes pour des cours de médecine et de pharmacologie, avec ISIT pour la traduction, les langues et la culture. « Nous avons préparé le campus de Pierrefonds comme incubateur avant que les institutions puissent intégrer le campus en développement à Flic-en-Flac », souligne le responsable de communication de Médine.

Au cœur du projet de Médine se trouve la Smart City de 350 hectares dont 35 seront utilisés pour le campus universitaire. Le meilleur moyen pour Médine d’attirer des gens dans cette ville, est d’en faire une ville universitaire. « Toutes les autres composantes graviteront autour. »

Pour ALC également, les locaux de Beau-Plan seront considérés comme le centre administratif à long terme. Le campus sera prêt en octobre 2017 avec l’aménagement des résidences. Il couvrira une étendue de 25 hectares non loin de l’hôpital SSRN à Pamplemousses. Terra finance une partie du projet.

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