« Rwana bizin lega » est la revendication du collectif artistique Les Zarbiens. En cette période de campagne électorale, ils réclament que les partis politiques qui aspirent à prendre le pouvoir acceptent « la légalisation du cannabis sous toutes ses formes : à des fins médicales, économiques, récréatives, spirituelles et sociales ».
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Ils ont déjà adressé cette plaidoirie aux décideurs politiques, les invitant à un dialogue national : « La société mauricienne a évolué et nous pensons que le pays doit évoluer avec son temps en abordant le sujet du cannabis avec intelligence et ouverture d’esprit », déclare Nicolas Bastien-Sylva, le porte-parole du collectif Les Zarbiens.
En cette période électorale, ce collectif s’est démarqué avec une campagne d’affichage à travers l’île, visant à attirer l’attention du grand public sur la nécessité d’initier une réflexion nationale sur les enjeux liés au cannabis.
Les affiches de « Rwana bizin lega », dépourvues du nom de leur maison d’imprimerie, placardées dans l’espace public à différents endroits du pays, ont poussé la police à passer à l’offensive. Face à la présence de ces affiches collées sur des pylônes électriques et des poubelles à Cap-Malheureux ainsi qu’à Grand-Baie, des policiers du nord ont visionné des images des caméras Safecity.
Ils ont repéré six individus qui circulaient dans un tout-terrain au petit matin le vendredi 18 octobre. Ils ont été filmés en train de coller ces affiches.
Et le mardi 22 octobre, les limiers de la Criminal Investigation Division de Grand-Baie, dirigés par l’inspecteur Mootoo, ont convoqué le porte-parole du collectif Les Zarbiens, Nicolas Bastien-Sylva. Le groupe est soupçonné d’être le commanditaire de ces affiches. Lors de son interrogatoire, il a endossé la responsabilité des affiches.
Le même jour, Nicolas Bastien-Sylva a répondu d’une accusation provisoire de « Publishing Matter Without Description of Author » devant le tribunal de Rivière-du-Rempart. Il a dû s’acquitter d’une caution de Rs 1 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 8 000 pour être libéré.
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