Actualités

Affaires Roches Noires : Ramgoolam conteste la recevabilité d’un enregistrement de Radio Plus

Navin Ramgoolam L’avocat de Navin Ramgoolam conteste un extrait du Grand Journal de Radio Plus

Le procès intenté à Navin Ramgoolam et deux anciens hauts gradés de la police a repris en cour intermédiaire, le jeudi 24 janvier. Son avocat a objecté à ce qu’un extrait du Grand Journal de Radio Plus daté du 8 janvier 2015 soit retenu comme preuve dans cette affaire. Les débats sont fixés pour le 7 février 2019.

Publicité

La séance du jeudi 24 janvier 2019 a été marquée par la présentation contestée d’un CD contenant l’extrait du Grand Journal de Radio Plus du 8 janvier 2015 ainsi qu’une retranscription de cette émission. Cet extrait concerne l’interview de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam à la presse en 2012, relatif à l’affaire Roches-Noires. Le directeur des informations de Radio Plus, Nawaz Noorbux, avait interviewé l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam sur l’affaire Roches-Noires où un cambriolage s’était produit. Un extrait de cet entretien a été diffusé à nouveau le 8 janvier 2015 dans le Grand Journal.

Toutefois, Me Gavin Glover, Senior Counsel, qui assure la défense de l’ancien Premier ministre, a demandé que cette pièce à conviction soit retiré du dossier de la cour. « Cet extrait du 8 janvier 2015 n’est qu’une rediffusion, alors que la version originale remonte à 2012».
Le Senior Counsel, a mis en doute « l’authenticité » de cette bande sonore. La poursuite a objecté à cette demande. Les débats ont été fixés pour le 7 février 2019.

D’autre part, Fahraaz Bundhoo, un IT Officer de l’Independent Broadcasting Authority (IBA), a été appelé à la barre. Il a été interrogé par Me Jean-Michel Ah Sen, représentant de la poursuite, sur une copie de l’enregistrement de l’extrait du Grand Journal.

Rappelons que Navin Ramgoolam et deux anciens hauts gradés de la police, Premnathsing Jokhoo et Rampersad Sooroojbally sont accusés d’avoir ourdi un complot pour que Rakesh Gooljaury consigne une fausse déclaration à la police après le vol perpétré au bungalow de Navin Ramgoolam dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011, à Roches-Noires.

Ils répondent d’une accusation formelle d’entente délictueuse et plaident non coupable devant les magistrats Raj Seebaluck et Bibi Razia Jannoo-Jaunbocus.

Navin Ramgooam est défendu par sir Hamid Moollan, Queen’s Counsel, Mes Gavin Glover, Senior Counsel, Robin Ramburn, Senior Counsel et Shaukat Oozeer. Narghis Bundhun, Senior Counsel, défend Rampersad Sooroojbally alors que Dev Jokhoo a retenu les services de Mes Mooloo Gujadhur et Kevin Lukeeram.

La poursuite est représentée par Me Mohana Naidoo, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, assistée de Mes Jean-Michel Ah Sen et Kesri Soochit, respectivement Principal State Counsel et Senior State Counsel.

La climatisation de la salle d’audience décriée

« Je ne peux mettre ma santé en péril ». C’est ce qu’a déclaré Me Gavin Glover, Senior Counsel, en début de la séance. Il a décrié la « situation inconfortable » qui règne dans la salle d’audience. « C’est pour cette raison que sir Hamid Moollan n’a pu être présent en Cour aujourd’hui », lâche-t-il avant d’ajouter : « Il est de mon devoir de faire ressortir qu’on ne peut exercer dans de telles conditions. » Face à une mauvaise climatisation et vu le nombre de personnes présentes dans la salle, les magistrats ont levé la séance pour changer de salle d’audience.

La motion de l’IRSA débattue en mai

La motion de l’Integrity Reporting Services Agency (IRSA), pour confisquer les Rs 220 millions retrouvées chez Navin Ramgoolam en février 2015, a été appelée le jeudi 24 janvier. C’était devant la juge Shameem Hamuth-Laulloo, siégeant en référé. La motion a été reportée au 14 mai 2019. Date à laquelle se tiendront des débats sur un point de droit préliminaire, soulevé par Navin Ramgoolam. L’ancien Premier ministre remet en cause la compétence du juge en chambre à écouter cette affaire. De plus, il soutient que l’IRSA ne peut poursuivre cette action dans la mesure où il a logé une plainte en Cour suprême, le 9 mars 2018, pour contester les amendements constitutionnels visant à introduire la Good Governance and Integrity Reporting Act.

  • LDMG

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !