Me Gavin Glover : « Il a été appelé à donner des Further Statements »
Cela fait 21 ans et le meurtre de Vanessa Lagesse n’a toujours pas été élucidé. Le directeur des poursuites publiques a demandé au Central Criminal Investigation Department (CCID) d’approfondir l’enquête et surtout de réétudier les éléments scientifiques recueillis dans cette affaire.
Le Deputy Commissioner of Police Heman Jangi et son équipe n’ont pas tardé à exécuter cet ordre. Ils ont convoqué Bernard Maigrot aux Casernes centrales ce lundi 14 février 2022. L’homme d’affaires est appelé à fournir des précisions.
Ce qu’a confirmé son avocat Gavin Glover, Senior Counsel, dans l’après-midi du dimanche 13 février : « Il a été appelé à se présenter pour donner des Further Statements. » L’homme de loi a expliqué que son client et lui prendront d’abord connaissance de ce que veut la police avant de décider de la marche à suivre.
Durant la semaine écoulée, une unité spéciale du CCID a réexaminé les rapports scientifiques émis et versés au dossier. Elle s’est surtout penchée sur celui rédigé par le Dr Christian Doutremepuich d’un laboratoire de Bordeaux en 2010. Certains détails nécessitent des éclaircissements. L’ADN de Bernard Maigrot a été trouvé sur le lieu du crime. Les enquêteurs comptent le confronter aux éléments figurant dans le nouveau rapport ADN, qui confirme sa présence sur les lieux.
L’homme d’affaires était poursuivi pour le meurtre de Vanessa Lagesse survenu dans la nuit du 9 mars 2001. La styliste a été assassinée dans son bungalow à Grand-Baie. Son cadavre avait été retrouvé dans la baignoire. Bernard Maigrot avait été arrêté au début de l’enquête. S’il avait fait des aveux, il avait toutefois fait ressortir qu’ils lui avaient été extirpés sous la contrainte durant un interrogatoire mené par une unité connue à l’époque comme l’Homicide Squad, dont le responsable était feu Prem Raddhoa.
L’audition de l’homme d’affaires sera axée sur les conclusions faites dans le dernier rapport scientifique en possession de l’équipe d’Heman Jangi. Ce document inclut des résultats des analyses des prélèvements faits sur une corde à linge soupçonné d’avoir été utilisée pour étrangler Vanessa Lagesse et un morceau de tissu utilisé pour nettoyer les traces de sang sur les lieux. Un cintre avait aussi été soumis à des prélèvements d’ADN.
L’autopsie avait indiqué que la styliste avait été cognée contre un mur et qu’elle avait eu la nuque brisée. Selon le rapport, elle avait ensuite été traînée sur le sol à l’aide d’une corde à linge avant d’être placée dans sa baignoire.
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