Xavier-Luc Duval martèle que les propos qu’a tenus Pravind Jugnauth à son encontre dans l’affaire Soodhun sont « faux et malveillants ». Le leader de l’opposition, qui a porté plainte contre le Premier ministre pour diffamation, entend lui réclamer Rs 100 millions.
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Il est de son devoir de dénoncer les scandales. C’est ce qu’a laissé entendre Xavier-Luc Duval, lors de la conférence de presse hebdomadaire du Parti mauricien social démocrate (PMSD), le samedi 25 novembre. Le leader de l’opposition réagissait à la déclaration faite par Pravind Jugnauth le dimanche 19 novembre à Médine Camp-de-Masque, dans laquelle celui-ci l’accuse d’avoir agi dans son propre intérêt en remettant à des journalistes la vidéo au centre de l’affaire Soodhun.
Des propos que Xavier-Luc Duval qualifie de « faux et malveillants ». Raison pour laquelle il poursuit le Premier ministre en justice. Il compte d’ailleurs lui réclamer des dommages de Rs 100 millions. Samedi, le leader des bleus a précisé que sa plainte était également dirigée contre le député Bobby Hurreeram.
Le leader de l’opposition a salué « le courage et l’honnêteté » de Vivek Pursun pour avoir résisté aux propositions de certaines personnes : « Je n’en connais pas beaucoup qui refuseraient Rs 5 millions, mais il l’a fait. Et je salue son courage. » Ces pressions, selon lui, avaient pour but de l’impliquer dans cette affaire, tout en exonérant Showkutally Soodhun. « Il y a un complot pour me piéger, en particulier en tant que leader de l’opposition, qui est un poste constitutionnel. »
Xavier-Luc Duval n’a pu s’empêcher de faire un parallèle avec l’affaire Azor Adelaïde, activiste du Mouvement militant mauricien (MMM), qui avait été tué par balles le 25 novembre 1971.
Seize ans après la mort de ce dernier, un récidiviste avait donné une déposition à la police pour incriminer sir Gaëtan Duval. Le leader de l’opposition a souligné que cette déposition avait été enregistrée au domicile de sir Anerood Jugnauth (SAJ).
Le leader du PMSD dit détenir un enregistrement vidéo contenant « les véritables aveux » du récidiviste et les excuses présentées par celui-ci. Mais Xavier-Luc Duval n’a pas encore décidé s’il fallait le rendre public. SAJ n’est pas le seul politicien qu’il cite dans cette affaire.
Il montre aussi du doigt Paul Bérenger, avec la complicité duquel, selon lui, a eu lieu l’arrestation de son père, sir Gaëtan Duval. Le MMM négociait, à l’époque, une alliance avec le Mouvement socialiste militant dirigé par SAJ.
Xavier-Luc Duval a aussi eu une pensée pour son ancien allié Navin Ramgoolam. Il s’est demandé si les charges qui avaient été retenues contre ce dernier n’avaient pas été fabriquées après sa défaite aux élections générales de 2014. Il a conclu en disant qu’il n’éprouvait aucun regret d’avoir quitté le gouvernement devant la tournure que prenaient les choses.
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