Le ministre des Services financiers montre du doigt l’ancien conseiller de Roshi Bhadain, qui aurait joué un rôle dans l’obtention de permis par Alvaro Sobrinho. La Financial Services Commission a émis un communiqué pour préciser que les licences sont gelées.
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Les échanges d’accusations pour tenter de situer les responsabilités dans l’affaire Alvaro Sobrinho, un collaborateur de la présidente, Ameenah Gurib-Fakim, se poursuivent. Jeudi, sur les ondes de Radio Plus, le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance Sudhir Sesungkur s’en est directement pris à Akilesh Deerpalsingh, qui était conseiller de Roshi Bhadain quand ce dernier occupait ce maroquin ministériel. Selon le ministre, les ingérences de l’ex-conseiller y seraient pour quelque chose dans le fait que la Financial Services Commission (FSC) ait octroyé plusieurs permis à l’Angolais Alvaro Sobrinho.
« La FSC ne peut pas commettre de telles erreurs, a déclaré Sudhir Sesungkur. Il y a eu beaucoup d’ingérences. Vous n’êtes pas sans savoir qu’Akilesh Deerpalsingh, qui était conseiller du ministre, était presque tout le temps à la FSC. Je pense que tout le monde sera d’accord avec moi pour dire que la FSC ne peut commettre de telles erreurs. Nous ne pouvons entamer l’image du pays par des travaux qui sont faits à la légère. » Akilesh Deerpalsingh n’était pas joignable pour répondre à ces accusations. Mais le Reform Party, dont il est membre avec son leader Roshi Bhadain, devrait tenir une conférence de presse ce matin sur le sujet.
« Nous voulons voir clair dans ce dossier. En tout cas, ce n’est pas dans la norme de la bonne gouvernance quand vous avez un régulateur qui n’a pas de Chief Executive Officer depuis plus de deux ans », a poursuivi Sudhir Sesungkur. « Ce qui m’inquiète, c’est cette légèreté. Comment avons-nous pu trouver des raisons pour octroyer une licence à des personnes qui ne sont pas éligibles ? » Le ministre a aussi fait ressortir que la Banque de Maurice avait refusé d’octroyer une Banking License à Alvaro Sobrinho et qu’il n’était pas normal que deux régulateurs différents ne puissent accorder leurs violons. « C’est pour cela que je pense que les choses ont été faites à la va-vite », estime le ministre.
Nouveaux éléments
Toutefois, la FSC a émis un communiqué jeudi, pour clarifier la situation concernant les permis du philanthrope angolais. S’il a bel et bien reçu les permis en question, le régulateur des services financiers lui a demandé de ne pas démarrer ses activités à la lueur de nouveaux éléments qui ont fait surface concernant les nombreuses allégations faites contre sa personne. « The Licensees have been requested not to start operations without the prior clearance of the Chief Executive. So far none of the Licensees have commenced business operations », précise le communiqué.
Les licensees étant AS African Asset Management Ltd, ASA Fund, PASET Fund et Alvaro Sobrinho Africa Ltd, sociétés liées à Alvaro Sobrinho.
La FSC cite Maka Angola, une organisation qui lutte contre la corruption, qui fait état d’enquêtes rouvertes au sujet de l’Angolais au Portugal : « The ongoing investigation by the Portuguese Criminal Investigation and Penal Action Department (DCIAP) has reportedly uncovered a pattern of unsecured loans by BESA […] and the recipients of these loans without collaterals belonged to the Espirito Santo Group, to companies linked to Alvaro Sobrinho [..]. Former DCIAP prosecutor Orlando Figueira was [..] arrested by PJ Police on suspicion that he « received bribes up to a million euros » to ensure lawsuits involving on high-ranking figures in Angola was archived. According to reports, Figueira is believed to have ordered the closure of as many as 10 cases – including that of former president of BES Angola, Alvaro Sobrinho […] »
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