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Affaire Shameem Korimbocus : déportation ou rapatriement volontaire ?

Shameem Korimbocus.

Shameem Korimbocus est rentré au pays le jeudi 1er août. Il affirme avoir été déporté depuis Dubaï alors que le Premier ministre Pravind Jugnauth dit n’avoir reçu aucune correspondance de la part des autorités dubaïotes. Le Défi Quotidien a sollicité le service d’Immigration mauricien pour faire le point.

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D’abord, il existe deux méthodes pour renvoyer une personne dans son pays natal. En premier lieu, la déportation, synonyme d’une expulsion et, ensuite, le rapatriement volontaire.

Selon le PIO, la déportation comprend plusieurs critères. « Un déporté doit être escorté par des policiers du pays où il a immigré. Il doit être accompagné jusqu’à son pays natal. Son passeport est sous la responsabilité du commandant de bord », explique un haut gradé du service d’immigration. Dans la foulée, il précise que lors d’une déportation, les autorités reçoivent un document officiel portant la signature du Chef de l’État du pays où il a immigré. « Les autorités concernées doivent échanger des informations relatives à l’affaire. Le service d’immigration est aussi informé. Il existe plusieurs raisons pour déporter une personne ».

Autre facteur à prendre en considération pour une déportation, souligne notre interlocuteur, c’est la Security of the State. Selon les dires de ce haut gradé, en évoquant la sécurité du pays, les autorités peuvent ne donner aucune raison pour une déportation. « Les autorités peuvent avancer le facteur sécurité avant tout sans donner aucune justification à cette expulsion ».

En ce qui concerne le rapatriement volontaire, l’officier du PIO affirme qu’il n’y a nul besoin d’escorte policière et le passeport du concerné reste en sa possession. « Il s’acquitte des frais de son billet d’avion et rentre au bercail sans être inquiété par les autorités de son pays natal », explique-t-il en citant l’exemple des travailleurs étrangers. « Il existe plusieurs raisons d’un rapatriement volontaire. Un exemple plus fréquent à Maurice demeure les travailleurs clandestins. Lorsqu’ils sont arrêtés, ils sont placés en détention au Chaland avant que les autorités n’enclenchent les procédures de leur retour ».

Pour rappel, Shameem Korimbocus avait déclaré au Défi Media Group : « Le gouvernement mauricien doit solliciter les autorités dubaïotes pour connaître la raison de ma déportation ». De son côté, le Premier ministre Pravind Jugnauth avait, lui, déclaré : « Normalement il y a une communication entre l’autorité étrangère et l’autorité mauricienne. Je n’ai eu aucune communication formelle d’un gouvernement me disant qu’un citoyen de Maurice a été déporté ».

  • LDMG

 

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