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Affaire Rushmore Business School : Patrice Doger de Spéville nommé pour présider l’enquête

Patrice Doger de Spéville Me Patrice Doger de Spéville sera épaulé par Dev Auckle et Kader Lotun, en leur qualité d’assesseurs.

La Tertiary Education Commission a avalisé la nomination de Me Patrice Doger de Spéville pour présider l’Independent Committee institué sur la Rushmore Business School. Ce comité est chargé de faire la lumière sur les allégations d’irrégularités dans l’accréditation des cours d’ingénierie dispensés par l’établissement.

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Coup d’envoi des travaux de l’Independent Committee la semaine prochaine. Celui-ci a été institué le 15 octobre 2018 par la Tertiary Eduation Commission (TEC) pour faire la lumière sur les allégations d’irrégularités dans le processus d’accréditation pour les cours d’ingénierie offerts par la Rushmore Business School. C’est Me Patrice Doger de Spéville qui a été choisi pour présider ce comité. Il sera épaulé par deux assesseurs : Dev Auckle (ingénieur à la retraite) et Kader Lotun (ancien directeur des ressources humaines au ministère de la Fonction publique).

Si aucune liste de convocations n’a encore été dressée, une source proche du dossier à la TEC explique que les officiers du département d’accréditation de la commission seront inévitablement appelés. « Il faut comprendre que cette enquête ne cible pas la Rushmore Business School, mais elle a surtout pour but de comprendre l’implication des officiers du département d’accréditation concernant les cours dispensés par cet établissement », précise cette source. Elle ajoute que la vitesse à laquelle le dossier de Rushmore a été traité dans le passé par certains officiers du département d’accréditation est intrigante à plusieurs niveaux. « Les dossiers d’autres universités ou institutions d’enseignement supérieur prennent généralement plus de temps à être traités », poursuit notre interlocuteur.

La TEC accorde la plus haute importance à cette affaire. On apprend qu’un haut cadre de la commission avait, dans un premier temps, songé à la confier à l’Independent Commission against Corruption mais il s’est par la suite ravisé. Plusieurs de ses collaborateurs lui ont fait comprendre qu’il serait préférable de mener une enquête indépendante interne. « Si les conclusions de l’enquête se révèlent troublantes, l’affaire sera transmise à la commission anticorruption », explique un cadre de la TEC.

On apprend aussi qu’un volet important de l’enquête sera consacré aux manquements décriés concernant les accréditations de plusieurs cours en général. « Il faut trouver une solution pour que les officiers du département d’accréditation concertent les autorités, telles que l’Ordre des ingénieurs, celui des avocats ou encore celui des médecins, avant de donner leur feu vert à une institution pour dispenser des cours. Nous nous sommes souvent retrouvés avec des cas où des cours dispensés n’étaient pas reconnus par des autorités professionnelles. Il faudra des recommandations en ce sens », explique une autre source proche du dossier.

Dans le cas de la Rushmore Business School, c’est le Council for Registered Professional Engineers of Mauritius qui, dans une lettre, a soutenu que les cours offerts par l’institut sont des non-accredited degrees par l’Engineering Council du Royaume-Uni. Il a expliqué que par  conséquent, ces diplômes ne sont pas reconnus par le Conseil des ingénieurs de Maurice.

La direction de la Rushmore Business School avait fait part de son étonnement concernant l’institution de cette enquête. « Tous les cours que nous offrons ont été accrédités et approuvés par la TEC. Comme indiqué sur le site de cette autorité », avait expliqué Nitin Essoo, le directeur de l’école.

 

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